Untitled

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en un entonnoir profond, qu'on tic peut franchir qu'a l'aide
d'uu méandre de petits sentiers, à peine praticables aux pié
tons. Comment y engager nos chevaux, nos mulets? Force
nous est donc de faire une station de près d'une heure, peu
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dani que les sapeurs du génie ouvrent deux ou trois pistes en
zig-zag, pour le passage du convoi qui nous suit.
— Enfin
le
terrain se déblaie et, à mesure que nous nous élevons, l'arête des
Béni Yalta développe,
sur notre droite, sa croupe riche de
moissons, d'oliviers et de villages. Parmi ces derniers se dé -
tachent les ruines de Koukou, ja«lïs riche et puissante capita
le, si l'on en croit Léon l'Africain, d'un royaume florissant ,
dont la rcdouiable confédération des Zouaoua représenterait
aujourd'hui, d'après M. Carrelle, les derniers vestiges.
On ne compte guères que seize kilomètres,
enlre la plaine
et le fameux Sebt des Beni-Yaliia. Aussi, dès huit heures, le
général Rivet occupait-il la crête, avec les compagnies
d'avant-
garde ; le centre de h colonne y débouchait vers midi. A
sept heures du soir, les mulets de charge ci la 2° division
d'escorte défilaient encore! Qu'on juge, par ce retard, des
difficultés de l'entreprise! Et pas un seul coup de fusil tiré !
Qu'en aurait-il élé si l'ennemi eûi seulement cherchée entraver
nos projets ! Pers«)iine de nous ne le vit de la journée. Le
long du chemin, les Beni-Bou-Chayib et les Beni-Yaliia nous
avaient regardé passer, ébahis, atlérés, mais non hostiles eu
apparence. Notre hardiesse les avait surpris, sans leur laisser
le temps de la réflexion et de la résistance. Maîtres de la posi
tion formidable qui les domine, nous tenions désormais à
notre merci villages et moissons : l'inté êi de nos voisins
nous garantissait du moins leur neutralité.
Le soir,
une*
dislribu.ion extraordinaire de vivres et d'eau-
de-vie eut lieu dans l'armée : une proclamation chaleureuse
félicita nos inlatigables soldats, du glorieux coup-de main par
lequel ils avaient fêlé le vingt-quatrième anniversaire «le la
conquête d'Alger.
Dans la maiiiiéc «lu 17, tirs rassemblements p ovocalcurs