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«le deux lieues. A trois heures, les troupes ralliées rentrent au
camp el déposent treize blessés à l'ambulance de la deuxième
division.
Du camp de l'Etnin, la vue s'étend sur une série de pla
teaux ondulés séparés par des crêtes dont l'une, perpendicu
laire à un grand ravin qui mène à la mer dans la direction du
Sud au Nord, supporte le grand village d'Ighill Agachem. Vers
irois heures, instruit qulin fort parli des Béni Djennad s'y
esl retiré, le Gouverneur-Général charge le général Camou,
avec 4 bataillons d'infanierie et
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pelotons de cavalerie, de les
en déloger : mais, consternés de leur défaite du matin, ils
lâchent pied à notre approche, en tirant quelques coups de
fusil qui n'aiteigneut personne. A six heures, les troupes
regagnent le bivouac, après avoir détruit et incendié les cons
tructions kabyles.
Le 5 juin, à huit heures du matin, tous les hommes dispo
nibles de la division, moins un bataillon affecté à la garde du
camp, se réunissent, allégés de leur sacs, en avant de la pre
mière face. Le Gouverneur-Général les dirige sur une arêle qui
court, en s'élevant,
au Nord-Ouest de VElnin. Le temps esl
gris et le thermomètre marque -£■ 19°. Au bout de deux heu-
heures de marche, ces forces se massent devant le village
abandonné de Bou Meker. Une halte do quelques instants
permet de les diviser en trois colonnes qui iront attaquer, à
droite, Tililitel Ait Arba; au centre trois hameaux, dont le
principal est Tirbit ; à gauche, d'autres belles habitations en
core. Tous ces lieux désertés sont siccagés et brûlés, sans
perte d'hommes pour nous. On lue, par contre, plusieurs
Béni Djennad traînards ou embusqués. A deux heures, une
brume impénétrable nous enveloppe de toutes parts et com
mande la retraite.
Bientôt une pluie glaciale (-f 10°), s'abbat eur les troupes.
Mais comme elles ont trouvé dans les villages des bœufs, «le la
volaille, des œufs, du beurre, des fruits des pièces d'étoile, la