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-<br />

gaité règne parmi les rangs ; partout retentissent les chants et<br />

les lazzis. Rien de plus grotesque que l'accoutrement des sol<br />

dais affublés de leur butin. Les uns ont surchargé leur képi<br />

de l'énorme chapeau-tromblon en [«aille, coiffure habituelle du<br />

moniagnrd kabyle. D'autres se sonl improvisé des parapluies,<br />

des manteaux, avec des nattes ou des haïks. Celui-ci traîne<br />

deux chèvres, un veau;<br />

celui-là un âne, un mulet. Des pou<br />

les, des quartiers de bœuf ou de mouton, dépecés sur place —<br />

pour la commodité du transport<br />

— sont embrochés aux baïon<br />

nettes, ou pendent en sauloirautour du corps. La perspective<br />

d'un régal prochain fait contrepoids à la fatigue et aux-iniem-<br />

péries du moment. Il est quaire heures quand nous rentrons<br />

an camp : le Ihermomètre marque<br />

-f- 14°.<br />

La pluie ne cessa de tomber durant la soirée el la nuit<br />

suivante, qui furent du reste marquées par plusieurs épisodes.<br />

Le sergent D... a la hanche percée d'une balle, parlie de<br />

l'arme d'un zouave de sa compagnie qui, involontairement,<br />

heurte une pierre avec la crosse de son fusil ■,<br />

suffi pour taire partir le coup. La blessure (selon)<br />

gravité. — A<br />

l'ébranlement a<br />

est sans<br />

une heure du malin, ordre d'envoyer un médecin<br />

de l'ambulance au bivouac des contingents de Bel Kassem.<br />

Un parent duBach Agha vient d'être frappé, dans l'obscurité<br />

de S3 lente, d'un coup de feu qui lui a traversé la poitrine.<br />

Est -ee meurtre ou accident ? malheureusement l'histoire de<br />

la vie intime des grandes familles arabes abonde en assas<br />

sinais de ce genre : plus d'une jalousie d'amour, plus d'une<br />

rivalité d'influence ont inspiré des attentats dont notre po<br />

litique a jugé prudent de ne point poursuivre les trames mys<br />

térieuses. M. le C Bézins, guidé par deux hommes du goum,<br />

atteint, après deux heures de marche, la malheureuse victime<br />

doni le poumon a été divisé de part en part. On le presse<br />

d'accompagner Si Ahmoud à sa demeure, distante de plusieurs<br />

lieues : il y consent, mais le blessé, expire dans le trajet.<br />

Les pansements du, matin terminés, le 6 juin, M. le Gou<br />

verneur Général, accompagné des généraux Camou, Paie,

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