Untitled

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moins d'une heure, les lentes sonl abattues, le convoi est
chargé, la colonne, sapeurs du génie en lête, se mei en mou
vement. Derrière eux se succèdent deux bataillons du 25e lé
ger, deux bataillons du 60e de ligne, deux compagnies de ti
railleurs indigènes d'Alger, l'artillerie, l'ambulance et le train
des équipages, enfin la cavalerie.
Le temps est couvert, le thermomètre marque 18° centi
grades. La route. qui s'ouvre devant nous, se prolonge dans la
direciion de l'Est,
sur un parcours de 17 kilomètres versl'Azib
Zamoun. Elle traverse d'abord la vallée marécageuse de l'Oued
Menaiel, puis celle non moins humide de l'Oued Schender.
Celle roule, ou plutôt celle voie muletière, devra,
pour deve
nir praticable, être relevée en chaussée qui la maintienne tou
jours étanche ; les gués argileux, des deux principaux ruis
seaux a traverser, offrent trop de difficultés, parlant trop de
dangers, pour qu'on ne songe pas y jeter bientôt pou- des
ceaux.
L'hygiène ne réclame nulle part, plus que dans ces parages,
proches voisins d'un caravansérail projeté, le libre écoulemeu
des eaux. C'est au milieu d'eux que, chaque année, les troupes
employées aux travaux, sont surtout frappées par les fièvres.
La Clef de celle insalubrité relative, esl toute entière, dans la
nature géologique du sol. Superposée aux alluvions des vallées,
comme aux flancs schfcteux ou volcaniques des montagnes ri
veraines, la lerre glaise relient à sa surface les eaux, qui s'al
tèrent à la longue et se vaporisent,
aux premières ardeurs
estivales, en miasmes délétères. Les rayons solaires, en échauf
fant les roches et les schistes d'affleurement, sur la pente des
coteaux argileux, augmentent encore les produits de cette dé
composition.
Après plusieurs balles sagement prescrites par le colonel
De Ligny, pour rallier le convoi, au sortir déplus d'un passage
laborieux, l'avant-garde s'achemine lentement vers le cold'Azib
Zamoun,
du Sébaou.
point de séparation des eaux de l'isser et du bassin