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mère à sa fille » La petite Kabyle sera donc restituée, et,
comme noblesse oblige, le Maréchal, qui ne veul pas être en
reste de générosité vis-à-vis de ses Zouaves, ordonne que
tous les prisonniers du moulin seront reconduits aux avant -
postes.
II n'y avail que 4 blessés à l'ambulance de la 3" Division,
la inoins éprouvée des trois colonnes, non compris, bien
entendu, les 25 évacués reçus, le malin, à la réserve du
camp d'
El-Hamiz.
La lre Division, qui avait opéré, hors de notre vue, à plus
de dix kilomètres à droite, sur la crête des Irdjen, et avec
laquelle le grand ravin, non encore expurgé à'Ibhalet, nous
empêchait de communiquer directement, comptait 159 bles
sés et 33 tués. Ces pertes s'expliquent moins encore par les
combats qui le malin avaient échelonné la marche ascen
dante du Général Benault,
que par les efforts acharnés de
l'ennemi pour empêcher notre établissement définitif à
Ouïatel.
Malgré les postes avancés, les balles kabyles arrivaient
jusque dans le camp. Le colonel Rose, avec les Tirailleurs
indigènes, fut obligé de s'emparer des hauteurs au-delà d'Z-
bachiren el d'Azouza; le 41"K'
et le l'O"18 de ligne, des contre
forts de droite au-dessus d'Aït-Hag. Il fallut même redes
cendre jusqu'à Tiguert-Hala el,
sur les lalus à pic qui de-
cendent vers l'Oued-Aïssi, débusquer les Kabyles retran
chés dans leur village, brûler ceux-ci, culbuter ceux-là dan;
une série de retours offensifs, le plus souvent au pas de
charge et à la baïonnette.
Ce jour-là, on peut dire que la lutte fut partout, sur une
étendue de près de quatorze lieues de terrain. Le matin, les
Moalka el les Beni-Aïssï, sur noire droite,
ont pillé et dé
vasté le pays des Arb-Douela. Les goums des Beni-Djennad
el des Bem-Ouaguenoun, sur notre gauche,
ont chassé de
Mckla, dans le Sébaou, le parti qui nous était hostile. Puis,