Untitled

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Le camp de Mahallet Rhamdan est assez bien disposé
comme centre d'observation. Toutefois il est commandé par
quelques promontoires rocheux du Djurjura d'où les francs-
tireurs ennemis peuvent nous inquiéter. D'autre part, l'eau
manque au bivouac : il faut conduire les bêtes de somme
s'abreuver à deux kilomètres, au lac des Ouled-Aziz. Le 16
au soir, un chasseur d'Afrique y est précipité par son cheval
et ne peut en êire retiré.
Le 20, la division Yusuf va reconnaître la position de ses
voisins incommodes, les Beni-Kouffi, et la roule de la Zaouïa.
Quelques coups de fusil, la plupart du temps hors de portée,
essaient vainement d'entraver l'opération : malheureusement,
l'un d'eux frappe, à la lête, un officier d'ordonnance du Gé
néral, M. le lieutenant de spahis M"' qui ne survit que quel
ques heures à une fraclure comminutive du crâne avec lé
sion du cervelet. Les autres blessures, au nombre de cinq,
se composent de 3 contusions légères, 2 au bras, 1 à la jambe,
et d'un séton superficiel de celte dernière région.
Les mouvements, militaires dont nous venons de parler,
plutôt défensil's qu'aggressifs, tendaient surtout à disperser
les rassemblements kabyles dont Drà-el-Mizan avait élé le
principal objectif. 11 importait de dégager cette place et d'en
faire une base d'opérations, d'où pussent librement rayonner
la répression et le clAiment.
Le Maréchal-Gouverneur, à la date du 18, avait réglé, par
la voie de l'ordre du jour, la composition d'une armée expé
ditionnaire de deux divisions (Généraux Renaut et Yusuf),
destinées à opérer chez les Guechtoûla, et d'un corps d'ob
servation (Général Chapuis), qui devait battre el surveiller la
plaine du Sébaou. Dès le 20, la division Renaut bivouaquaii
sous Drâ-el-Mi7.an. Le 23, elle établissait ses tentes de
vant Bordj-Boghni, à six kilomètres environ de la division
Yusuf,
et les deux généraux se concertaient entr'eux pour
agir le lendemain contre les Beni-Kouffi.
A cet effet, dès trois heures du malin, le 24, la brigade