Untitled

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pied à terre bien connu des nombreux Nemrods d'Alger et de
sa banlieue. Quatre ou cinq minutes, de repos, et, vile en selle!
nous poursuivons, pendant une demi heure environ, noire
direction «ers l'Est. Mais il nous faudra tout à l'heure la quit
ter et, laissant à droite la route du Fondouck, prendre sur la
gauche, la nouvelle chaussée récemment ouverte qui doit met
tre en communication, parterre, Alger avec Dellys. Les pluies
des derniers jours aut notablement détrempé ee sol non
empierré,, çà el là argileux, presque toujours sablonneux. Un
peu plus loiu la broussaille de lentisques, le genêt et le pal
mier nain remplacent, à toute portée de vue, la végéiation
européenne. Chaque pas nous éloigne du territoire colonisé et
nous rapproche du pays indigène. Vers dix heures, nous
franchissons les eaux peu profondes de l'Oued Hamiz ; son
lit, fraîchement remué dans une assez grande largeur ,
atteste une crue récente. Sur l'autre berge du ruissetu, le sol
remonte, par une pente douce, jusqu'à un plateau, doni le
sommet arrondi paraît être le point de partage enlre le bassin
du Hamiz el celui de l'Oued Réghaïa. La brise de mer s'y fait
senlir et tempère agréablement la chaleur croissante, qui nous
poursuit depuis le départ.
Le sol s'incline insensiblement devant nous et le ruisseau
est traversé; la route continue alors, en droite ligue, dans
une étendue de plusieurs kilomètres. A gauche, se détache en
leinte foncée, une assez considérable forêt de chênes-liéges.
Puis la plaine s'abaisse par une inclinaison rapide. C'est le
bassin du Boudouaou qui commence. Ce cours d'eau, le plus
abondant de ceux qui arrosent le territoire de Khrachua et
l'Est de la Métidja, rencontre, ici,
une sorte d'entonnoir ou
de vallon orbiculaire, dans lequel il décrit un large circuit. Un
joli taillis d'oliviers, de lentisques et de lauriers- roses, étale
ses bosquets touffus sur le fond de verdure de ce site vrai
ment délicieux. Aussi est-il fréquenté par de nombreux pâ
tres arabes. Ces petits las de pierres accumulées, par trois ou
quaire, sont des restes de bivouacs, qui ont incinéré le «çazon