Untitled

— - 28
ou (rois heures seulement l'asphyxie qui enleva le malade après
un jour el demie d'agonie. L'autopsie justifia la gravité de la
lésion présumée el l'impuissance du iraitement antiphlogisti
que que nous lui avions énergiqucment appliqué. A'bieu consi
dérer la perle de substance de la moelle épinière, les faisceaux
postérieurs de ce cor«lon avaient été les plus endommagés par
le projectile. La solution de continuité n'éiait pas aussi entière
dans les eolonnes*aniérieures. Celle disposiiion n'expliquerait-
elle pas comment la motiliié a encore persisté aussi longtemps
dans les membres supérieurs ?
Plaie pénétrante de poitrine. — M. M. . . , lieuienani au IIe
léger, a reçu, un peu au-dessus el en dehors du téton gauche,
une balle qui esl issue à deux centimètres en bas de l'omo
plate correspondanie. L'air sort par la plaie d'entrée. Les cô
tes sous-jacentes aux deux orifices sont totalement brisées, et
j'en extrais sept esquilles, doni trois assez volumineuses, eu
arrière : il y a matité complète dans toute la partie inférieure
aux lésions, par lesquelles s'opère, postérieurement surtout, un
écoulement de sang, plus abondant à chaque mouvement aspi-
raloire. La dyspnée est extrême. Le pansement terminé, sai
gnée de 500 grammes, qui rétablit notablement la fonction.
Nuit assez calme; mais l'oppression reparaît, vers le malin du
5 juin, et nécessite une nouvelle ouverture de la veine. Bois
son nitrée. Le resteÉde la journée se passe très bien. M M. .
a été évacué, le 6, sur Tizi-Ouzou ei Dellys, d'où nous avons
appris, quelques jours après, ses progrès décisifs vers une
convalescence qui ne s'est pas démentie depuis.
Coup de feu de l'articulation tibio fémorale droite. —
— Amputation. Le zouave B. . ., du 1er
régimeot, a eu le ge
nou droit frappé, juste au-dessus du bord supérieur de la
rotule : il n'y a pas d'orifice desortie du projectile. Un épan
chement considérable s'est formé immédiatement dans la sy
noviale, et, au premier aspect, je diagnostique une plaie péné
trante de l'article. La sonde de femme, introduite dans le tra
jet, pénètre assez difficilement : le canal 1res éiroii est obstrué
.