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r. xxxix), rapporte en avoir compté 39, de 1832 à 1854. Ré
cemment, le Dr Fenin, à la suile d'une observation fort inté
ressante (Gazelle médicale de l'Algérie, 1861, n°
-5), disait
avoir relevé, d'après ses statistiques, une proportion de trois
guérisons sur cinq plaies pénétrantes de poitrine.
La petitesse relative des projectiles kabyles qui traversent
facilement les espaces intercostaux sans les fracturer, et par
conséquent n'entraînent pas alors, avec eux, dans le paren
chyme pulmonaire, des esquilles plus dangereuses par leur
séjour que les pertes de substance elles-mêmes,
— la
cica
trisation plus rapide, interceptant promptement l'accès de
l'air extérieur —
une atténuation relative dans le nombre et
la gravité des hémorrhagies, des épanchements, des abcès,
elc,
— l'influence d'une climaiure tempérée, d'une clémence
avérée pour les différents états organopathiques du poumon,
— telles sonl les raisonsjplus particulièrement propres à ex
pliquer cetle bénignité remarquable.
Dans quelques cas, l'on a pu présumer, admettre presque
comme certitude, que les corps vulnérants étaient restés
dans la plèvre ou dans le poumon. Le fait, le plus curieux de
cette série, esl sans doute eelui du sergent H*", du 25e Régi
ment d'infanterie légère (page 137) : chez lui, on a suivi, en
quelque sorte pas à pas, les diverses migrations de la balle,
jusqu'au moment ouille a paru se fixer définitivement.
Sans doute, les observations de ce genre, dans lesquelles
le diagnostic n'a pu se déduire que de motifs rationnels, de
mandent à être enregistrées sous toutes réserves. On com
prend qu'à cause même de leur élrangeté, on les ait long
temps conlestées. Il n'en saurait plus être de même aujour
d'hui,
que des constatations nécroscopiques établissent au
thentiqueraient leur réalité.
M. l'inspecteur Guyon a communiqué (Comptes- Rendus,
loco citato) l'histoire d'un soldat du bataillon léger d'A
frique, blessé le 7 juin 1836 d'une balle perdue dans le pou
mon droit, sans, que mon s'en lui suivie : au bout de