Untitled

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à la Mosquée, ou près de la Zaouia d'un cimetière, que se
tiennent les Djema. Si un intérêt mutuel d'aggression ou de
défense le commande,
plusieurs Djema se réunissent pour
délibérer et le pacte de solidarité conclu entre elles constilue
un soff (ligue, alliance).
Fier, ombrageux, entiché de ses droits, prompt à la jalousie
et à la vengeance, mais soumis à l'autorité démocratique qui
le régit, le Kab)leu'a pas, à proprement parler, de législation
écrite. Musulman, il obéit au Koran, mais pour autant que
ses prescriptions ne contrarieront pas irop les Kanoun, tra
ditions vénérées de ses ancêtres,
qu'il fait remonter bien au
delà de leur conversion à l'islamisme et qui, par l'étymologie
grecque du nom, sembleraient révéler une origine chré
tienne. Observateur assez scrupuleux des contrais et de la
foi jurée, le Kabyle respecte avant tout l'anaya, sorte de
convention qui esl à la fois un pardon,
un sauf-conduit :
talisman d'inviolabilité, doni l'influence protectrice s'éten
dant en tous iieux, assure le voyageur non-seulement contre
les représailles de ses ennemis personnels, mais même contre
les plus justes répétitions de la vindicte publique.
Médecine et chirurw. Pratiqué simultanément par les hom
mes elles femmes, le'lus habituellement confondu, entre les
mains des marabouts, dans un exercice aveugle de formules
superstitieuses ou occultes, l'art de guérir ne dépasse pas,
chez les Kabyles du Djurdjura, les proportions étroites aux
quelles nous l'avons vu réduit sur lous les points de l'occu
pation française en Algérie. Au premier rang des remèdes
figurent toujours les amulettes et les récitations de mots ca
balistiques, sourates du Coran, etc. Celle médication, bien
entendu, s'applique indistinctement à tous les cas patholo
giques, internes ou externes. C'est qu'en effet, pour le Ka
byle comme pour tout musulman, fataliste ou crédule, peu
de maladies atteignent l'homme autrement que par le doigt