Untitled

"*'
- 110
-
meut six paires de. planches-litières. Adaptées comme les ral-
longes au corps du cacolei, elles le dépassaient de beaucoup
en avant et en arrière. A l'exlrémiié aniétieure ,
un petit pu-
P pilre élail destiné à soutenir la lête. Les Zouaves, voisins de
'* l'ambulance , apportèrent à l'envi des cordes de sparlerie
"*
trouvées en quantité, le 20, dans le sac des villages ennemis ;
'fc elles permirent d'assujettir entr'elles el de fixer au cacolei les
*'
iliverses pièces de nos nouvelles litières. L'essai heureux qu'on
en fit, peu de jours après, pour une évacuation de malades,
i' « montra, dit le journal officiel de marche, tout le parti qu'on
si en pourrait tirer si elles étaient utilisées sur une plus
n
If!
grande échelle. ..
ij. Une aurore splendide éclaire noire réveil, le 15 juin au ma
is, lin, el, de bonne heure un convoi de vingt-huil malades ou
fâ
,
,:,
„ positions,
~
blessés,
grossi d'une longue file de canliniers et de bagages
s'aligne pour descendre une dernière fois le chemin du Sebi
et des Beni-Bou-Chaïb à la redoute de Bou-Béhir. Ces dis-
qui ont évidemment pour but d'alléger la corps
expéditionnaire de lous ses impedimenta, semblent présager
un mouvement prochain.
A sept heures, un demi-bataillon d'infanterie, en armes, se
masse sur un des pitons culminants du bivouac, non loin de la
lente du Général en chef. Des. députalions d'officiers de chaque
corps de troupe et des états-majors s'acheminent vers le même
emplacement que signalent les banderoles flottantes des divers
fanions de l'armée. Un autel improvisé s'appuie sur trois étages
superposés de tambours, aux caisses miroitantes sous les rayons
scintillants du soleil. Une immense croix, formée de deux
troncs d'arbres grossièrement unis, surmonte cette simple el
pourtant grandiose décoration, devant laquelle plus de cinq
mille hommes vont se prosterner tout à l'heure. Des nuées de
Kabyles, accourus de toules parts, couvrent de leurs longues
(i les blanchâtres les crêtes échelonnées, dans le lointain, du
Sebt jusqu'à l'horizon Un silence imposant ajoute encore à la