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de lui infliger, le fer et la torche à la main, une décisive
leçon.
Une manœuvre hardie du général Yusul, qui, dans la nuit,
eut l'idée heureuse de faire escalader par deux compagnies
du 1er régiment de tirailleurs le piton rocheux d'Azrott-
N'tohor, facilita singulièrement la tâche difficile des lr« et
3» Divisions et nous épargna surtout des pertes irop re
doutables dans un pareil terrain. En effet, quand, à l'aube
du jour, les habitants d'kkchour, d'Aït-Sommer, d'Aït-Aïssa,
de Taklich, d' AU- Abdallah, d'Abizez, se virent ainsi pris à
revers, dominés, cernés, coupés dans la retraite, la panique
fut telle qu'ils s'enfuirent presque au hasard. Bon nombre
d'entr'eux, femmes, enfants, troupeaux, butin,
noire pouvoir : à peine,
tombèrent en
par quelques coups de fusil, protes-
lèreni-ils contre l'incendie de leur demeures.
Deux hommes tués et trente-quatre blessés ont élé, de
notre côlé, le prix de ces combats qui ont coulé aux Illilten
de douloureux sacrifices,
la plupart femmes et enfants.
entr'aulres plus de 230 prisonniers,
Parmi nos blessés se trouve le général De Ligny, frappé
non loin du lieu où les balles des Menguillel l'avaient atteint
déjà,
en 1854. Sa blessure est moins grave celle fois. La
retraite était sonnée depuis longtemps et le fèu avait cessé,
quand, au moment où il iraçait le camp de sa brigade, le
général reçut d'un Kabyle embusqué, le dernier des coups
de fusil tirés, dans la dernière des journées de feu de la
— campagne de 1857! La balle, enirée au-devani du moignon
de l'épaule droite, horizonialement et parallèlement au plan
antérieur du corps, était allée se loger dans l'angle costo-
claviculaire, derrière l'articulation cléido-sternale. Envoyé,
par le Maréchal, au bivouac de l'honorable blessé, je par
vins, après de nombreuses tentatives infructueuses de plu
sieurs de mes collègues, non sans peine et au moyen de
quelques débridements, à exiraire le projectile de ce sinus
osso-fibrcux où il s'était fortement enclavé.