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demande", au icioiii, touchant les blesset. et l'étal sanitaire de
l,i seconde moitié de l'armée, ,1c m'égarais déjà, à travers le
dédale des lentes abris d'un régiment de faniassins, quand le
numéro du IC° léger vint providentiellement m'enseigner le
guide le plus aimable, en la personne de son brave docteur,
Albert Ehrmann. Ce jeune chirurgien, habile el dévoué, porte,
a l'armée d'Afrique, avec autant de distinction modes-
que de
lie, un nom cher à la médecine militaire avant d'avoir honoré
la Faculté de Strasbourg. Nous cheminâmes ensemble, échan
geant une foule de bons souvenirs alsaciens, jusqu'au campe
ment des blessés. Le médecin-major Bernés voulut bien me
les montrer en détail : au nombre de huit, ils dataient du 1
juin el de l'affaire des Beni.-Hocein. L'un d'eux, M. H...,
sous-lieulenantau régiment d'Ehrmann, avait eu la hanche el la
cuisse traversées d'une balle. Ce long selon, a'intéressanl que
les parties molles,
paraissait offrir peu de gravité. Il donna
lieu pourtant, consécutivement, à plusieurs complications as
sez sérieuses, abcès, décollements, accès fébriles, etc.,
près de deux mois à
et mil
se'
cicatriser, dans mon service, à l'hôpi
tal du Dey. J'ai observé souvent pareilles lenteurs et difficul
tés, à propos de simples trajets de balles, superficiels, mais
— d'une certaine étendue. Deux antres blessés étaient mortel
lement frappés, le premier à l'abdomen (anus contre nature);
le second au crâne ffernie du cerveau). Le dernier avait con
servé sa connaissance, mais ses facultés intellectuelles, la mé
moire surtout, étaient profondément altérées.
Un quatrième militaire avait été amputé circulaircmenl de
la cuisse, pour une fracture comminutive du fémur ; sa situa
tion me parut excellente. — Comme
malades, je ne vis que
quelques malingres atteints, pour la plupart, d'embarras gas
triques.
En quittant, momentanément, nos collègues, que nous al
lions, quelques jours plus tard, rejoindre sur une scène coin
mime, nous aperçûmes le Tanger, toujours mouillé devant
l'embouchure de l'Oued. Ses canots, ««utirariés par une brise