Untitled

_ u
-
sont presqu'iuoffenstfs pour les tissus circonvoisins. »
A l'appui de celle manière de voir, M, Jobert (de Lamballe),
à qui nous empruntons les paroles qu'on vient de lire, invoque
et l'opinion de Hunier el sa propre expérience. Il avait com
mencé par faire, comme lout le rechercher monde, les corps
étrangers pour les enlever. Des difficultés dans les manœuvres,
le gonflement, la douleur, la déviation de l'objectif l'ont ar
rêté
Sans doute, les investigations dont il est ici question, don
nent parfois lieu à des manœuvres pénibles,
pour le blessé,
surtout lorsque, comme cela paraît avoir frappé M. Jobert, le
chirurgien a affaire à des trajets sinueux, dans une région tu
méfiée. Mais,
n'avons-nous pas, dans le chloroforme, une pré
cieuse ressource pour triompher de ces difficultés ? J'admettrai
même, si l'on veut, que réunies, el portées à un haut point de
développement, les contr'indicaiions soulevées puissent être
quelquefois réellement suspensives de la règle. Soil ! mais le
gonflement, d'ordinaire, ne succède,
qu'au bout d'un certain
temps, à la pénétration de la balle : en admettant que son dé
veloppement consiitue souvent un motif d'abstention ulté
rieure, il en résulterait, ce semble, une raison de plus pour
préconiser l'extraction immédiate, avant l'évolution des phéno
mènes inflammatoires et pour les conjurer.
Puisqu'on voudfcil , déniant en quelque sorte à la chi
rurgie des plaies d armes à feu, ses attributs particuliers, ses
exigences spéciales, ramener, en dépil de la théorie et de
l'expérience, les lésions doui il s'agit aux conditions géné
rales de la pathologie des fractures, interrogeons la pratique
de la chirurgie ordinaire? elle nous apprend :
l°Que les lésions des os, comme celles de tous les autres
tissus, guérissent d'autant plus vile, qu'elles sont plus sim
ples ;
2° Que la prolongation de durée d'une plaie expose pro
gressivement l'organisme à des atteintes et à des rctentissc-
mcuis de plus en plus fâcheux