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venl bientôt se coucher et prendre un pende repos. Mous voila
donc parés de ce côté. Reste le personnel chirurgical toujours
insuffisant. Sur maproposilion, l'Intendant en chef, que le Ma.
réchala laissé à Souk-el-Arba pour y diriger les services ad
ministratifs de l'armée, prescrit une évacuation immédiate, sur
Tizi-Ouzou,
de lous les blessés qui pourront supporter le
voyage. A quatre heures, les deux tiers de notre effectif
nous quittaient ainsi, sous la conduite d'un médecin aide-ma
jor requis dans un des Corps de la garnison.
Débarrassés de la partie la plus encombrante de notre
service et plus libres de nous occuper des plaies qui exi
geaient notre intervention immédiate, nous pûmes,
M. le
Médecin aide-major Buges et moi, organiser, sous une des
tentes de l'ambulance, une salle de visite et d'opérations,
dans laquelle on apporta successivement les cas de fractures el
les blessures compliquées d'esquilles ou de corps étrangers.
J'extrais de mes notes, crayonnées le soir, à la hâte, les
quelques aperçus suivants, révélés par cette inspection et
les opérations qu'elle suscita :
1° Coup de feu au quart supérieur de la cuisse gauche-
balle extraite immédiatement sous l'anneau inguinal.
2° Coup de feu de la bouche el du col. Le projectile a frac
turé les grosses molaires inférieures gauches, percé la langue
et s'est perdu ensuite dans les parties cervicales, latérales et
profondes du côté droit. (Le blessé, Zouave au 2" régiment, a
succombé le 29 à Tizi-Ouzou.)
3° Coup de feu ayant fracturé la clavicule et écorné l'apo
physe coracoide du scapulum, chez M. R*",
dant-major au 2e régiment de Zouaves.
capitaine adju
4° Plaie pénétrante du genou : balle entrée en avant et
sortie sur le côté externe de l'article. Point d'esquilles im
portantes sensibles. Le malade, qui souffre peu et ne présente
encore aucun symptôme alarmant, nous prie de lui conserver
son membre. Mon, le 25 août, de résorption purulente).