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— — 181<br />

Kabyles lâchent pied sans nous disputer davantage leurs<br />

maisons et leurs barricades. Maîtres de Taddert-Ouffella nos<br />

soldats poursuivent les fuyards avec vigueur, les chassent<br />

successivement de trois autres villages et les tiennent en res<br />

pect pendant le temps nécessaire à d'autres iroupes accou<br />

rues du camp achever l'œuvre de châtiment.<br />

Quand la destruction parutassez avancée, de nature à pro<br />

duire sur le pays une douloureuse mais salutaire impression,<br />

la retraite commença, offrant^ comme toujours,<br />

à un ennemi<br />

audacieux et irrité, le facile mais éphémère avantage du ter<br />

rain, pour inquiélernotre arrière-garde. Efforts impuissants !<br />

A deux heures, tout le monde rentrait à l'Arba.<br />

A ce moment même, des coups de feu retentissent dans<br />

le lointain, du côté du Sébaou, puis on voit des flammes res<br />

plendir sur le premier contrefort des Beni-Raten. C'est le<br />

général Chapuis qui, apprenant que les guerriers de ce dis<br />

trict se sont portés en grand nombre au secours des Beni-<br />

Douela, a quitté, avant le jour, Tizi-Ouzou, avec mille hom<br />

mes d'infanterie, deux escadrons du 7e hussards, une section<br />

d'artillerie, cent hommes du Génie et une petite ambulance.<br />

Après avoir passé à gué VOued-Aissi, la colonne s'est glissée<br />

inaperçue jusqu'au village Adeni,<br />

veuf de ses défenseurs.<br />

Les femmes surprises ont à peine le temps de fuir, pour<br />

chassant devant elles^e qu'elles peuvent entraîner de leurs<br />

bestiaux, et le village, emporté presque sans résistance, est<br />

brûlé.<br />

Jamais étranger n'avait mis le pied sur le territoire des<br />

Beni-Raten ! Qu'on juge de la consternation qui s'empara<br />

aussitôt des contingents de la fière et puissante tribu ! Ils<br />

rallient au pas «le course leurs demeures incendiées, mais<br />

trop tard ! Quand ils arrivent, le mal est consommé ! Le gé<br />

néral Chapuis a opéré sa retraite en bon ordre, laissant der<br />

rière lui, sur des cendres encore fumantes, une ruine bien<br />

autrement poignante aux vaincus : leur inviolabilité à jamais<br />

détruite ! —<br />

La<br />

colonne a perdu un seul homme, elle a ra-

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