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Déjà, des rapports,
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venus de Dellys et d'Alger, nous avaient
fait entrevoir la perspective inespérée de sauver tous nos
opérés. On pressent aisément de quelle douce émotion nous
pénétra la confirmation de ces heureux pressentiments ! M. le
Gouverneur- Général voulut bien s'y associer de la façon la
plus touchante et la plus flatteuse à la fois pour nous, dans
uue lettre écrite instantanément à S. E. le Ministre de la
Guerre,
l'Armée .
et insérée quelques jours plus tard au Moniteur de
Les opérés, de l'entière guérison desquels ii vient d'être
question, comprennent :
3 amputatious de la cuisse. — 2 amputations de la jambe
(dont une au quart inférieur)— — 7 amputations du bras 1 dé
sarticulation scapulo-humérale — 1
résection de la tête de
l'humérus — 2 résections du cubitus, dont l'une dans la por
tion sous-olécranienne de l'os —
1 résection du radius — 1
— 1
1
ligature de l'artère carolide primitive.
résection du péroné —
amputation des deux métacarpiens
J'attribue la plus grande part de ces succès : 1° aux bonnes
conditions physiques el morales des blessés; 2° à l'absence de
toute influence épidémique pendant la marche d'une armée
toujours bien approvisionnée et que la succession rapide des
événemenls de guerre n'a jamais laissée séjourner longtemps
daus le même bivMiac ; 3° à la dissémination et à l'aération
parfaite des sujets qui ont généralement passé, sous la lente,
les premiers huit jours consécutifs à l'opération ; 4° enfin —
s'il m'est permis de menlionner ici un concours de circons
tances dont le mérite revient surtout à mes habiles et dévoués
collaborateurs — aux soins immédiats et ^incessants qui n'ouï
cessé d'entourer à l'ambulance, en route, dans les hôpitaux
de Tizi-Ouzou, de Dellys et d'Alger, les nobles souffrances
que nous avions mission de soulager.
Quoiqu'il en soil, en opposition avec ces conséquences si
remarquables des amputations primitives, j'ajouterai, main
tenant, le bilan ci-après :