L'homophobie, pas dans ma cour! - GRIS-Montréal
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d’autres jeunes, ils sont porteurs.<br />
• Il faut inviter les gens à participer.<br />
Les efforts collectifs facilitent l’action. Nous avons la responsabilité d’intervenir<br />
et plus nous serons nombreux, plus il sera facile de toucher les gens.<br />
«Oui, moi je me permets d’intervenir parce que je pense que c’est<br />
notre rôle à jouer peu importe qui là, je pense qu’on a le droit de faire<br />
en sorte qu’il y ait des gens qui comprennent mieux.» (Vivianne)<br />
• Avoir confiance en soi est la clé.<br />
Il est plus facile d’intervenir si l’on a confiance en soi et qu’on est bien<br />
<strong>dans</strong> sa peau.<br />
«Arrêter d’avoir peur que même si quelqu’un nous traite de gai<br />
puis que tu te fâches, la personne, elle va être plus tentée à t’embêter<br />
après que si tu fais «ok, <strong>ma</strong>is t’es stupide». C’est sûr que les gens vont<br />
arrêter de te niaiser, ils vont voir ça te dérange <strong>pas</strong> (…) si t’as confiance<br />
en toi, t’es bien <strong>dans</strong> ta peau puis tu dis «hey, qu’est-ce que tu fais là,<br />
ça a aucun rapport», puis tu t’affiches bien, les gens vont <strong>pas</strong> t’énerver,<br />
ils vont faire comme «ah, ok», puis ils vont rien dire.» (Jasmine)<br />
• Il faut y aller <strong>pas</strong> à <strong>pas</strong>.<br />
Il faut employer des stratégies qui sont plus susceptibles de porter<br />
fruit. Foncer d’un coup peut ammener les gens à se braquer. Qui plus est,<br />
cela exige beaucoup d’énergie, particulièrement si l’on n’est <strong>pas</strong> très outillé<br />
comme le sont – nor<strong>ma</strong>lement – les jeunes qui sont familiers avec les<br />
réalités gaies et lesbiennes.<br />
«Faut <strong>pas</strong> nécessairement dire d’un coup comme moi je le ferais<br />
<strong>GRIS</strong>-MONTRÉAL RAPPORT DE RECHERCHE<br />
2007<br />
ou les personnes [qui connaissent des proches gais] le feraient.<br />
C’est juste, tu peux y aller calmement aussi puis admettons juste<br />
continuer à écouter la personne puis subtilement lui <strong>pas</strong>ser des commentaires<br />
ou agir d’une certaine façon pour que la personne se replace<br />
ou comprenne les choses sans que ce soit vraiment carré, «ça n’a <strong>pas</strong><br />
d’allure ce que tu dis, gnagnagnagna». Ça peut vraiment être d’une<br />
autre façon. Il y a plusieurs possibilités de faire comprendre à<br />
quelqu’un.» (Marianne)<br />
• Il faut prendre connaissance des réalités gaies.<br />
Il faut en<strong>cour</strong>ager une philosophie d’ouverture générale, où on prend l’initiative<br />
et la peine de s’informer des réalités qu’on connaît peu. À partir du<br />
moment où l’on connaît davantage le vécu des gais et lesbiennes, il est<br />
plus facile d’être solidaires avec eux.<br />
• Il faut commencer à informer les jeunes tôt.<br />
Comme les préjugés commencent tôt et qu’ils s’enracinent rapidement,<br />
il importe d’agir le plus tôt possible. Par ailleurs, l’homosexualité est aussi<br />
valable que l’hétérosexualité et mérite d’être mentionnée en même<br />
temps qu’elle.<br />
• Il faut banaliser l’homosexualité.<br />
Il faut présenter l’homosexualité comme un état de fait et arrêter de<br />
s’en excuser.<br />
«Il faut banaliser ça. Il faut banaliser le tout <strong>dans</strong> le sens qu’il<br />
faut leur montrer que regarde, <strong>ma</strong>lgré leur insulte, ça va rien changer.<br />
Je veux dire, leur insulte va juste faire en sorte que leur haine va aug-<br />
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