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L'homophobie, pas dans ma cour! - GRIS-Montréal

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sur son dos, <strong>ma</strong>is rien de sérieux. » (Tyran, fille, 17 ans)<br />

« [Dans mon pays], <strong>dans</strong> mon quartier, il y avait un couple de<br />

gais. Ils se faisaient insulter, rejeter par plusieurs. Une fois, l’un s’est même<br />

fait battre par un groupe. On ne les tolérait <strong>pas</strong>. » (Tyran, fille, 15 ans)<br />

« Un de mes amis a un frère et il a voulu se suicider car il était gai. »<br />

(Tyran, garçon, 16 ans)<br />

« Je n’ai ja<strong>ma</strong>is et je ne participerai ja<strong>ma</strong>is à ce genre d’acte. »<br />

(Tyran, garçon, 16 ans)<br />

« Traiter des gars de gays pour [rien?], comme insulte<br />

et <strong>pas</strong> parce qu’il l’est vraiment ou que nous pensons qu’il l’est. »<br />

(Tyran, garçon, 15 ans)<br />

« Mes parents ont un ami gai et je le connais beaucoup et le fait<br />

qu’il soit gai ne m’affecte <strong>pas</strong>. Cela est son choix et je le respecte. »<br />

(Tyran, fille, 16 ans)<br />

« Une fois, j’étais à la Ronde avec des amies et il y avait des lesbiennes<br />

qui se touchaient. Tous les gars riaient, souriaient et les filles<br />

regardaient croche. C’était <strong>pas</strong> beau à voir, on dirait que les gais<br />

et lesbiennes veulent que tout le monde les accepte. Ce n’est <strong>pas</strong> tout le<br />

monde qui les accepte à causes des religions, etc. C’est dégueulasse. »<br />

(Tyran, fille, 16 ans, attirée par les femmes)<br />

« Je n’ai ja<strong>ma</strong>is vu de gai en vrai! » (Tyran, garçon, 17 ans)<br />

« Une fois c’est quelqu’un à mon école que je savais qu’il était fif<br />

et tout le monde le savait. Un moment donné, on l’avait vu et on riait<br />

de lui à cause qu’il était fif. » (Tyran, garçon, 14 ans)<br />

« Moi tous mes oncles quasiment sont tapettes et j’ai de la misère<br />

à parler avec eux. Je suis contre les tapettes. J’ai de la misère à accepter<br />

mes oncles. » (Tyran, fille, 14 ans)<br />

<strong>GRIS</strong>-MONTRÉAL RAPPORT DE RECHERCHE<br />

2007<br />

« Il était à terre et en sang parce qu’un gars a dit qu’il était gai<br />

pis il s’est fait tabasser. » (Tyran, garçon, 14 ans)<br />

« Un gars s’est fait frapper, enfermer <strong>dans</strong> sa case et ensuite<br />

le concierge est venu le libérer de sa case et le gars pleurait. Ensuite,<br />

le gars a raconté quelques jours après qu’il a voulu se suicider. »<br />

(Tyran, garçon, 14 ans)<br />

« Y’a un gars <strong>dans</strong> une couple de mes classes qui se fait souvent<br />

traiter de gai et qui se fait tout le temps écœurer. » (Tyran, fille, 14 ans)<br />

« J’ai déjà eu le cousin à une amie <strong>dans</strong> mon pays qui est gai.<br />

Je n’ai pourtant <strong>pas</strong> grand-chose à raconter, c’est des personnes nor<strong>ma</strong>les,<br />

on a discuté, on a eu du plaisir, on a été à la plage ensemble<br />

avec les autres membres de la famille. Je n’ai <strong>pas</strong> grand [chose] à vous<br />

raconter, <strong>ma</strong> famille m’a appris à respecter les autres peu importe les<br />

goûts. » (Tyran, fille, 17 ans)<br />

Lancer des noms « pour niaiser avec mes amis des fois [en disant]<br />

que qu’est-ce qu’on fait c’est gai. » (Tyran, garçon, 16 ans)<br />

« Il n’est ja<strong>ma</strong>is [arrivé] de quoi comme ça à part avec mes amis :<br />

rire de quelqu’un ou le traiter de gai. » (Tyran, garçon, 16 ans)<br />

« Une fois, on était aux casiers de l’école et il y avait 4 gars qui<br />

niaisaient un gars parce qu’il était gai et il y a même eu de la violence<br />

physique. » (Tyran, garçon, 17 ans)<br />

« Ben y’avait un gai, pis y se faisait battre. » [À la question<br />

« J’apprends que mon frère est gai, je me sens », l’élève a ajouté une<br />

case, indiqué et coché :] « J’le frappe. » (Tyran, garçon, 14 ans)<br />

Pour plusieurs, attaquer est une question de faire face et d’éviter le<br />

harcèlement. Lancer des noms n’est <strong>pas</strong> toujours un drame, <strong>ma</strong>is attention<br />

car la banalisation peut cacher une amertume ou une vulnérabilité.<br />

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