Document de référence et - Vicat

Aperçu des activités
6.3. Description des métiers et présentation des marchés 6
Le Groupe dispose d’une structure d’administration des ventes réduite sur cette activité Ciment en Suisse, du fait de
l’existence d’un système de distribution via un intermédiaire. Ce type de distribution est une spécificité du marché suisse.
La cimenterie de Reuchenette dispose de réserves en carrières abondantes. Cette usine fonctionne majoritairement
avec des combustibles secondaires, ce qui lui confère un avantage concurrentiel significatif en termes de coûts de
production.
(d) La Turquie
Depuis vingt ans, l’urbanisation de la Turquie, la croissance démographique et l’importante migration de la
population rurale ont soutenu la demande de construction résidentielle et industrielle ainsi que le développement des
infrastructures. Les secteurs de la construction et des matériaux de construction sont tous deux corrélés à la croissance
du produit intérieur brut. Après un redressement significatif en 2011, favorisé par la réallocation des investissements
consécutivement aux « printemps arabes », ce dernier n’affiche qu’une croissance modeste d’environ 3 % pour l’année
2012, également marqué par la guerre civile syrienne qui pèse sur l’économie du pays et le budget de l’État turc.
Parallèlement, la croissance du secteur de la construction devrait afficher une croissance modeste en 2012 ; les neuf
premiers mois ayant vu une croissance de 1 % qu’aucun changement de tendance n’est venu contredire au quatrième
trimestre.
Après une croissance forte et continue, le marché du ciment en Turquie, a connu un ralentissement drastique en 2007
suivi de deux années de baisse consécutives. Il est reparti à un rythme soutenu, affichant une croissance à deux chiffres
en 2010 et 2011 ; la croissance moyenne annuelle sur les trois dernières années s’élevant à 10 %. La croissance depuis
2007 est de plus de 27,5 %, soit une moyenne annuelle de 5 % (1) . La consommation annuelle est estimée à 56,5 millions
de tonnes en 2012 (2) . La consommation de ciment a atteint 682 kg par an et par habitant en 2011 (2) , traduisant les
besoins d’infrastructure du pays. L’évolution de la consommation est assez disparate géographiquement : Le sud et
l’est de l’Anatolie progressent de plus de 10 % sur l’année, les autres régions marquant le pas ; la région de la mer de
Marmara affichant même un recul de près de 6 %.
Si le secteur cimentier turc demeure largement fragmenté, une concentration semble toutefois se dégager avec
l’émergence d’acteurs multinationaux tels que Vicat, HeidelbergCement, Italcementi et Cementir (Italie) et de groupes
turcs d’envergure nationale (comme Oyak, Sabanci et Nuh). Les principales zones de consommation de ciment en
Turquie sont les zones urbaines de Marmara (Istanbul), d’Anatolie centrale (Ankara) ainsi que les régions touristiques
de la Méditerranée (Antalya) et de la mer Égée. L’augmentation de l’offre générée par l’accroissement régulier des
capacités de productions combinée au retournement de la tendance de consommation crée une situation de vive
concurrence sur le marché. De ce fait, les producteurs turcs sont très actifs sur le marché export. Cette année encore,
les événements dans les pays arabes ont pénalisé les exportations des producteurs turcs.
Le tremblement de terre de 1999 a conduit les autorités turques à renforcer la réglementation en matière de construction,
ce qui a favorisé le développement de la filière BPE et par conséquent les ventes de ciment en vrac, qui représente
environ les deux tiers des volumes vendus.
Le Groupe est présent en Turquie depuis 1991 avec l’acquisition de Konya Cimento et y est devenu, notamment avec
l’acquisition de Bastas Baskent Cimento en 1994, un acteur significatif. Le Groupe possède deux cimenteries situées
respectivement à Bastas (près d’Ankara) et à Konya (7 e ville la plus importante du pays). L’usine de Bastas fournit
le marché d’Ankara et de l’Anatolie centrale tandis que celle de Konya dessert le sud de l’Anatolie, ainsi que la côte
méditerranéenne.
Ces deux cimenteries disposent d’une force commerciale propre, dédiée à leur zone de chalandise, afin d’être en
contact direct avec la clientèle régionale. Le Groupe saisit par ailleurs des opportunités de développement à l’export,
mais accorde la priorité au marché domestique.
La performance de l’activité Ciment du Groupe en Turquie a été favorisée, ces dernières années, par des réductions
de coûts de production importantes et par des investissements significatifs sur les deux cimenteries. C’est ainsi qu’un
second four Polysius a été implanté à Konya en 2002. De la même manière, le site de Bastas a bénéficié en 2007 du
démarrage d’un second four Polysius d’une capacité de 5 000 tonnes/jour de clinker.
(1) Source : TCMB, 2012 et estimation interne pour les sociétés non-membres.
(2) Source : Etude « Building Materials » de Jefferies International Ltd, Août 2012 (consommations) et CIA, World Factbook (populations).
Document de Référence 2012 VICAT 41