Document de référence et - Vicat

Aperçu des activités
6.3. Description des métiers et présentation des marchés 6
L’Égypte compte, à ce jour, 19 sociétés actives de ciment réparties à travers le pays, avec néanmoins une concentration
dans un rayon de 200 km autour de la capitale. Ces sociétés ont réalisé, en 2012, une production domestique estimée
à environ 53,1 millions de tonnes (1) .
L’industrie cimentière égyptienne présente l’avantage de disposer de faibles coûts de production, en dépit de hausses
régulières du coût de l’énergie, et d’une situation géographique lui permettant d’exporter aisément, par voie maritime,
ses excédents de production éventuels vers différentes régions du monde. Avec ses ports sur la Méditerranée, elle
possède des voies d’accès principalement aux marchés européens et à celui de la Syrie, tandis que les ports de la
mer Rouge permettent d’atteindre les pays du Golf et certains pays africains comme la Somalie, Djibouti, l’Érythrée
et le Soudan.
En 2003, le Groupe a pris une participation stratégique de 25 % dans Sinaï Cement Company (SCC), de manière à se
positionner sur ce marché émergent. Cette participation a été augmentée à partir de 2005 pour en prendre le contrôle.
La cimenterie, ayant été implantée en 2001, détient un outil moderne et dispose de réserves abondantes de calcaire
d’excellente qualité. Le Groupe a engagé en 2006 un projet de doublement des capacités de l’usine. La seconde ligne
de cuisson a démarré en juin 2008. SCC a été la seule cimenterie à mettre en service une nouvelle ligne complète en
2008, lui permettant ainsi de répondre à la forte croissance du marché local. Ce dispositif a été complété en 2010 par
le démarrage d’un quatrième broyeur à ciment et par l’optimisation des trois broyeurs existants.
Selon les estimations du Groupe, SCC est le 9 e producteur égyptien (2) , avec une production vendue d’environ
2,3 millions de tonnes de ciment en 2012, en recul de près de 28,5 % par rapport à 2011. Le repli s’explique essentiellement
par des difficultés d’approvisionnement en énergie et par un environnement sécuritaire très dégradé dans la région
où opère le Groupe ainsi que par l’arrivée de nouveaux entrants sur le marché égyptien.
Deux nouveaux projets ont été initiés en 2012 pour une capacité totale théorique ciment de 3,4 millions de tonnes.
(g) L’Italie
Le marché du BTP en Italie reste en forte récession, en particulier dans le secteur public, où les mises en chantier ont
été une nouvelle fois fortement réduites.
Le marché du ciment en Italie s’était maintenu entre 46 et 47 millions de tonnes entre 2004 et 2007. Depuis cette
date, la consommation de ciment s’est repliée à un rythme annuel de plus de 11 %, pour s’établir en 2012 à environ
24,5 millions de tonnes (3) , en baisse de 22,6 % par rapport à l’année 2011. Cependant, la consommation par habitant
reste l’une des plus fortes d’Europe à 535 kg par an en 2011 (4) , comparable aux autres pays d’Europe du Sud du fait
des habitudes locales de construction et de rénovation et de la poursuite de l’effort de construction d’infrastructures.
En mai 2003, dans le but de renforcer sa présence en Europe et de poursuivre la progression géographique naturelle
de ses investissements, le Groupe a racheté 100 % de Cementi Centro Sud (CCS), société propriétaire d’un site de
broyage de ciment dans le port d’Oristano, sur la côte occidentale de la Sardaigne, ainsi que d’un terminal cimentier
dans le port de Tarente. CCS exploite également un second terminal sur le port d’Imperia. Si CCS n’occupe pas une
place significative sur le marché italien du ciment avec 0,32 million de tonnes vendues, cette implantation constitue,
pour le Groupe, une position stratégique d’observation, dans la mesure où ce pays dispose d’une industrie cimentière
encore fragmentée, avec une vingtaine de producteurs présents sur le marché.
Les installations de ces trois unités permettent la fabrication et la manutention de ciment à moindre coût. Elles
permettent également d’importer du clinker à faible coût de plusieurs pays du bassin méditerranéen.
(h) Le Kazakhstan
Après un fort ralentissement en 2008 consécutif à l’impact de la crise financière mondiale sur le système bancaire local
et la stabilisation des années 2009 et 2010, le secteur de la construction a retrouvé une dynamique de croissance en
2011, tant dans le secteur du bâtiment que des travaux publics qui s’est confirmée en 2012. La consommation de
ciment, a progressé de plus de 10 % en 2012 (5) par rapport à l’année précédente, sous l’impulsion de grands projets
d’infrastructures, comme le corridor routier Europe de l’Ouest / Chine de L’Ouest. Les importations, principalement
en provenance de Russie, d’Iran et d’Ouzbékistan, sont restées stables à environ 0,9 million de tonnes, soit environ 13 %
de la consommation, l’augmentation des capacités de production nationales ayant permis d’absorber la hausse de la
demande. Les prix ont été orientés à la hausse en raison de la forte demande, en particulier durant la saison haute.
(1) Source interne.
(2) Source interne.
(3) Source AITEC, 2012.
(4) Source : Etude « Building Materials » de Jefferies International Ltd, Août 2012 (consommations) et CIA, World Factbook (populations).
(5) Source interne.
Document de Référence 2012 VICAT 43