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Revue Technica, année 1939, numéro Hors-série 1 - Histoire de l ...

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Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonLe « soufflage » convient particulièrement aux gazogènesà combustion directe. Après sa formation, le gazdoit en effet traverser la colonne <strong>de</strong> combustible, avantd'arriver aux appareils d'épuration et à la canalisationallant au moteur ; mais tout ce circuit doit être trèsétanche, en raison <strong>de</strong> la nocivité <strong>de</strong> l'oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone.B) Refroidissement, Séchage et Epuration <strong>de</strong>s GazAu sortir du gazogène, le Gaz Pauvre est à températureélevée, chargé encore d'une certaine proportion<strong>de</strong> vapeur d'eau, et, <strong>de</strong> plus, tient en suspension <strong>de</strong>spoussières, nuisibles au moteur.On procè<strong>de</strong> donc, méthodiquement, à son refroidissement,à son séchage et à son épuration, cette <strong>de</strong>rnières'effectuant d'autant mieux que le gaz est plus froi<strong>de</strong>t, par suite, <strong>de</strong> volume minimum.I. — REFROIDISSEMENT ET SÉCHAGELe refroidisseur le plus simple, placé souvent sous lechâssis, est un « échangeur <strong>de</strong> température » avecl'air, formé <strong>de</strong> tubes métalliques ; ceux-ci sont garnis<strong>de</strong> chicanes à gran<strong>de</strong> surface, sur lesquelles se déposentet coulent les fines goutelettes d'eau, con<strong>de</strong>nséesdans le gaz par son refroidissement.Cette élimination <strong>de</strong> l'eau est souvent complétée,surtout pour les gazogènes à bois, par une brusquedétente <strong>de</strong>s gaz dans un appareil <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> section <strong>de</strong>passage, rempli <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> liège ou d'autrescorps divisés, formant un filtre grossier. En s'écoulantpar gravité vers l'extérieur, cette eau entraîne déjà unepartie <strong>de</strong>s poussières en suspension dans les gazPour sécher ceux-ci complètement, on peut encoreavoir recours à <strong>de</strong>s séparateurs à -force centrifuge, dugenre « Cyclone », souvent pourvus <strong>de</strong> détentes successives,<strong>de</strong> chicanes en spirale, etc..II. — EPUHATION PAR DÉPOUSSIÉRAGERefroidi et sec, le « Gaz Pauvre » contient encore-— dans le trajet du gazogène au moteur — une proportionplus ou moins forte <strong>de</strong> poussières minérales ou <strong>de</strong>déchets organiques, en suspension.Nous n'insisterons pas sur d'autres impuretés éventuelles,d'ordre chimique, à l'état <strong>de</strong> gaz ou <strong>de</strong> vapeurs— par exemple sur les composés sulfurés — car, précisément,dans la technique actuelle du carbone-carburant,on s'impose l'emploi <strong>de</strong> combustibles exempts <strong>de</strong>ces impuretés.Pour les gazogènes fixes, la question est parfois différente,étant donné l'origine <strong>de</strong>s combustibles alors utilisés; mais la fixation et l'élimination <strong>de</strong> ces « poisons »du moteur thermique s'obtiennent facilement d'ailleurspar les mêmes procédés que ceux en usage dans l'industriedu gaz d'éclairage.Le « dépoussiérage » du Gaz Pauvre peut êtreréalisé :— Soit par voie humi<strong>de</strong>.— Soit par voie sèche.— Pour la voie humi<strong>de</strong>, le principe est d'incorporerles poussières en suspension à un liqui<strong>de</strong> fluent, qui.lesfixe et les évacue à l'extérieur.Les procédés utilisés diffèrent par la nature duliqui<strong>de</strong>, et par le mécanisme <strong>de</strong> l'incorporation.Le liqui<strong>de</strong> fixateur et évacuateur est le plus souventl'eau, parfois une huile minérale.Le procédé <strong>de</strong> captage <strong>de</strong>s poussières varie aussidans ses modalités :- Séchage par le gaz — parallélisme <strong>de</strong>s filets liqui<strong>de</strong>set gazeux — d'un film fluent, qui fixe surtout leséléments les plus gras et les plus lourds <strong>de</strong>s poussières.100— Barbotage, donc pénétration du gaz dans le liqui<strong>de</strong>évacuateur, au passage <strong>de</strong> cloisons noyées, ou encorepar diffuseurs à tubulures, avec tous les perfectionnements<strong>de</strong> détail que comporte le procédé.— Lavage du gaz par arrosage. Ce sont alors <strong>de</strong>sjets du liqui<strong>de</strong> évacuateur qui pénètrent le courantgazeux, et qui, ainsi, viennent saisir et entraîner, danssa masse, les poussières à éliminer.Ce dispositif, du type « scrubler », comporte généralementune colonne <strong>de</strong> coke ou d'autres élémentssupportsarrosée par une pluie d'eau molécularisée ;encombrant, il ne peut guère être retenu que' pour lesinstallations fixes.— Dans la voie sèche, le principe actif <strong>de</strong> rétentionet <strong>de</strong> précipitation <strong>de</strong>s poussières est basé surtout surle fait général <strong>de</strong> la « gravité » relative <strong>de</strong>s élémentssoli<strong>de</strong>s <strong>de</strong> celles-ci par rapport au courant gazeux, quiles transporte.Ainsi, le dépoussiérage par voie sèche opère :— Soit par différence <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité, dans une chambreverticale <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> section, à vitesse <strong>de</strong> circulation trèsréduite ; on complète souvent cette décantation par lacréation <strong>de</strong> « points <strong>de</strong> chocs » supplémentaires : étranglementsbrusques, changements <strong>de</strong> direction, chicanesperforées, etc..— Soit par centrifugation du courant gazeux à dépoussiérerdans <strong>de</strong>s dispositifs dont la forme est étudiéepour lui imposer un mouvement <strong>de</strong> rotation, en vertuduquel les particules soli<strong>de</strong>s sont projetées sur la paroiet s'y fixent ; par gravité, elles tombent ensuite dansune zone calme, d'où leur extraction périodique estfacile.— Filtration :Si perfectionnés qu'ils soient, les procédés ci-<strong>de</strong>ssusne premettent point encore d'obtenir le dépoussiéragecomplet du Gaz Pauvre.Il est toujours nécessaire <strong>de</strong> faire appel à la « Filtration».La surface filtrante, non seulement divise le fluxgazeux en filets suffisamment minces pour bloquer lesplus petites granules soli<strong>de</strong>s encore en suspension, mais<strong>de</strong> plus elle les « accroche » par sa nature même, rugueuseou « pelucheuse ».Les formes et modalités <strong>de</strong> ces filtres sont diverses :colonne <strong>de</strong> coke, en petits morceaux ou grésillons, soumiseà un lavage continu d'eau ou d'huile appropriée.Toiles filtrantes, montées sur châssis et dépoussiéréespériodiquement par secouage, brossage, lavage, etc.C) Préparation du « Mélange Tonnant »Le « Mélangeur » tient, pour le moteur à Gaz Pauvre,le même rôle que le carburateur pour le moteur àessence. Il assure un mélange, correct et régulier, dugaz combustible et <strong>de</strong> l'air carburant, en proportionstelles que la combustion soit aussi complète que possible.Il faut, en moyenne, 1,5 m 3 d'air pour brûler 1 m 3 <strong>de</strong>gaz.Tous les types <strong>de</strong> « mélangeurs » comportent enprincipe, une chambre <strong>de</strong> mélange ou « conduite principale», sur laquelle vient se brancher la tubulured'appel <strong>de</strong> l'air extérieur. Le réglage <strong>de</strong> l'admission duGaz Pauvre et <strong>de</strong> l'air carburant est soumis, à chaqueinstent, sous l'aspiration du moteur, au <strong>de</strong>gré d'ouverture<strong>de</strong> « papillons, vannes, robinets à boisseau et àlumières, c'est-à-dire d'organes qui assurent leurs proportionsvolumétriques relatives.Des liaisons mécaniques rigi<strong>de</strong>s, sous la comman<strong>de</strong>du « conducteur », permettent à ce réglage, suivant lesbesoins instantanés du « couple moteur » : démarrage,http://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net

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