Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonLe bois, préalablement découpé, est torréfié — enforêt ou en usine — dans un four rotatif, au contactd'un courant lent <strong>de</strong> gaz chaud, mais dont la températureest réglée entre 275" et 290° C. Ces gaz proviennentd'un gazogène, utilisant <strong>de</strong>s tombées <strong>de</strong> bois et<strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> fabrication.L'humidité restant dans le « bois roux » ainsi obtenuest d'environ 7 à 8 %. Son pouvoir calorifique va <strong>de</strong>5.700 à 6.800 calories/kg., alors que le bois, simplement« préparé » ne dépasse pas 4.000 calories.Le « bois roux » donne un gaz relativementriche (CO = 33 % ; H = 20 % ; Pouvoir calorifique =1.500 cal./mètre cube), mais l'épuration <strong>de</strong> ce gaz,assez complexe, doit être organisée et conduite d'unemanière spéciale.F) Les combustibles du gazogène d'origine minéraleLa « Gazéification » — procédé général <strong>de</strong> mise envaleur et d'utilisation <strong>de</strong>s combustibles carbonés — nese limite point à ceux d'origine végétale.Elle s'adresse, tout autant à ceux d'origine minérale.Et si, <strong>de</strong>puis longtemps, le gazogène fixe est entré dansla pratique industrielle, notamment en métallurgie, legazogène <strong>de</strong> faibles dimensions, <strong>de</strong>stiné à la tractionautomobile, n'a pu que suivre et adapter les enseignements,l'expérience' <strong>de</strong> son aîné.Constatons tout <strong>de</strong> suite que la France — pauvre encharbons, particulièrement dans les sortes convenantau gazogène — ne saurait attendre grand secours <strong>de</strong>ses gisements houillers, du moins au point <strong>de</strong> vue duCarburant National.Le meilleur, le plus approprié aussi <strong>de</strong>s combustiblphouillersdu gazogène, est l'Anthracite. Encore faut-ilqu'il ne présente qu'un minimum <strong>de</strong> matières volatileset <strong>de</strong> cendres, et surtout que ces <strong>de</strong>rniers ne soientpoint fusibles.Les mêmes remarques s'appliquent aux Cokes, <strong>de</strong> gazou métallurgiques — provenant <strong>de</strong> la distillation <strong>de</strong> lahouille — dont la technique alleman<strong>de</strong> développe <strong>de</strong>plus en plus l'usage, notamment dans les gazogènes <strong>de</strong>sa flotte fluviale ; il y a, là, pour les applications du« Gaz <strong>de</strong>s Forêts » une indication particulièrementintéressante, dont l'Economie Française doit tenircompte.La faiblesse <strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong> notre pays en combustibleshouillers <strong>de</strong> qualité appropriée au gazogène aconduit certaines sociétés minières à les produire artificiellement,en quelque sorte par synthèse.Tels sont, par exemple — présentés souvent sous lenom d' « anthracite reconstitué » ou <strong>de</strong> « semi-coke »— le Carbolux <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Bruay, les Grains <strong>de</strong> Vicoigne,le Gazorex <strong>de</strong> la Grand-Combe, VAnthral <strong>de</strong>sMines <strong>de</strong> Roche-la-Molière et Firminy, le Crésillon <strong>de</strong>Noeux, etc..Dans une autre voie, <strong>de</strong>s combinaisons <strong>de</strong> charbonvégétal et <strong>de</strong> charbon minéral ont été lancées sur lemarché. On peut citer entre autres : le MélangeBruyère, à 43 % <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> bois et 57 % d'anthracite,le Motocarbone, le Charbon Leblond, où la proportion<strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> bois est ramenée, respectivement,à 20 % et à 10 %.Dans le « Synthocarbone », l'anthracite est remplacépar <strong>de</strong> la houille (40 %), qui constitue d'ailleurs leliant <strong>de</strong> l'aggloméré; celui-ci est présenté sous la forme<strong>de</strong> petits cylindres, cokéfiés, peu encombrants et d'assezforte <strong>de</strong>nsité.Citons enfin le Xylocarbone, également mélange <strong>de</strong>houille grasse et <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong> bois, cokéfié, puisconcassé en morceaux <strong>de</strong> forme quelconque ; diversesusines à gaz en ont entrepris la fabrication.G. THEVENIN (1905).Fabrication industrielle du charbon <strong>de</strong> bois épuré.A gauche : chargement d'une cornue do distribution. — A droite : une batterie <strong>de</strong> fours <strong>de</strong> distillation.mhttp://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net
Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonPANHARDMATFORDMERCURYLINCOLNBERL1ETSTUDEBAKERSKODA 7C.V.G.Véhicules Industriels à GAZOGÈNE PANHARDet Moteurs DIESEL-GARDNERchez leGOUDARDConcessionnaire76, Avenue Félix "'M W W W * » M W LYONM O N D I A L - G A R A G E — Téléph. : Moncey 5£Lesules UNICgazogène: aureSOI —La Société Nouvelle <strong>de</strong>s Automobiles« UNIC » a étudié et mis au point unmélangeur qui comprend :— Un papillon commandant l'admissiongénérale du mélange,— Un boisseau doseur <strong>de</strong> gaz,— Un boisseau doseur d'air placé entreles <strong>de</strong>ux organes précé<strong>de</strong>nts.Les comman<strong>de</strong>s du mélangeur sont :1" Comman<strong>de</strong> simultanée du papillon<strong>de</strong> mélange et <strong>de</strong>s boisseaux d'admissiond'air et <strong>de</strong> gaz par l'accélérateurau pied ;2" Réglage <strong>de</strong> l'air par le piston régleurcommandé par une manette sousle volant ;3" Réglage du ralenti par un boutonsitué près du tableau.Avec une tuyère unique ordinaire,le gaz est d'autant plus pauvre que lavitesse <strong>de</strong> l'air admis par la tuyère estfaible. Il en résulte qu'une marche prolongéeau ralenti est impossible, que lareprise après une longue <strong>de</strong>scente estdifficile, que la conduite en ville nécessite une certaine habileté du conducteur qui doit fermer l'airchaque fois que le gaz s'appauvrit et donner <strong>de</strong>s coups d'accélérateur en débrayant pour entretenir le foyer.La tuyère <strong>de</strong> ralenti « UNIC » (Brevetée S. G. D. G.) complète le mélangeur en assurant sensiblementla constance <strong>de</strong> la qualité du gaz.La conduite sur route ou en ville <strong>de</strong>vient aussi facile qu'avec un véhicule à essence.Les Automobiles UNIC livrent <strong>de</strong>s véhicules à essence et Diesel <strong>de</strong> 2,5 à 15 tonnesM. A. S. E. :: Matériel Automobile du Sud-Est 141. Route d'Heyrieux - - LYONhttp://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net