11.07.2015 Views

Revue Technica, année 1939, numéro Hors-série 1 - Histoire de l ...

Revue Technica, année 1939, numéro Hors-série 1 - Histoire de l ...

Revue Technica, année 1939, numéro Hors-série 1 - Histoire de l ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonAinsi, <strong>de</strong>s pays, comme la France, dont le ravitaillementen essences aviation en cas <strong>de</strong> conflit, repose dansune large mesure sur les possibilités d'importation etqui, jusqu'à ce jour, se trouvait en présence <strong>de</strong> fournisseursdans l'impossibilité d'augmenter sensiblementleur production du temps <strong>de</strong> paix dans l'éventualitéd'une guerre, voit pour l'avenir, par l'apparition ducraquage catalytique, procédé qui permet <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>sessences à haut indice d'octane, <strong>de</strong>s possibilités trèsintéressantes pour son ravitaillement en essencesaviation.Les raffineries françaises ont, jusqu'à présent, contribuéà l'approvisionnement du pays en essences aviationseulement pour les essences à nombre d'octane courant.Avec l'accroissement du nombre' d'octane requis par lesmoteurs mo<strong>de</strong>rnes, un problème se pose à l'industriefrançaise du raffinage.A ce problème <strong>de</strong> fabriquer en France <strong>de</strong>s essencesayant un nombre d'octane <strong>de</strong> 74 à 77, s'ajoute la nécessité<strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong>s produits dénommés « agentsd'addition », tels que : iso-octane, éther isopropylique,etc., permettant d'obtenir, par mélange et par éthylisation,<strong>de</strong>s carburants aviation à 100 d'octane.Il n'entre pas dans le cadre <strong>de</strong> cet article d'anticipersur les problèmes <strong>de</strong> fabrication qui se posent à l'industriefrançaise du raffinage. Nous avons indiqué que.pour les essences aviation, on dispose à présent <strong>de</strong>sprocédés d'hydrogénation et <strong>de</strong> craquage catalytique.En ce qui concerne les agents d'addition, ceux-ci sontobtenus à partir <strong>de</strong>s gaz non saturés produits en quantitéconsidérable au cours <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong> décompositionthermique <strong>de</strong>s fractions pétrolifères (cracking).L'effort a donc porté sur la transformation <strong>de</strong> ces gazen produits liqui<strong>de</strong>s et notamment en carburants.Ceux-ci ont tout d'abord été soumis à <strong>de</strong>s traitementsthermiques sous pression, généralement en présence<strong>de</strong> catalyseur, <strong>de</strong> manière à développer <strong>de</strong>s réactions<strong>de</strong>' polymérisation génératrice <strong>de</strong> fractions liqui<strong>de</strong>s.Les fractions ainsi obtenues avaient un pouvoir indétonantintéressant. On vit, d'autre part, que si l'on soumettaitl'un <strong>de</strong>s constituants <strong>de</strong> la fraction butane (gaz<strong>de</strong> pétrole) à l'action <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> sulfurique dans certainesconditions, on obtenait du di-isobutylène qui, parhydrogénation, donnait <strong>de</strong> l'iso-octane. L'iso-butylèneentrant seulement pour 10 à 11 % dans la composition<strong>de</strong> la fraction butane, les tonnages d'iso-octane disponiblesse trouvaient donc limités.Par la suite, on a réussi à con<strong>de</strong>nser dans les mêmesconditions l'iso-butylène avec un autre composant <strong>de</strong>la fraction butane, le butylène. On a ainsi obtenu, aprèshydrogénation, un hydrocarbure à nombre' d'octanelégèrement inférieur mais qui, par contre, pouvait êtreobtenu en quantités beaucoup plus importantes.Enfin, tout récemment, la découverte <strong>de</strong>s réactionsd'alcoylation a permis d'obtenir directement sans hydrogénation<strong>de</strong>s copolymères à partir d'iso-butane et dubutylène ce qui, à partir d'une même fraction butane,augmente encore la production <strong>de</strong> carburants indétonants.L'éther isopropylique, enfin, dont les qualités indétonantesont été mises en évi<strong>de</strong>nce, il y a environ troisans, est fabriqué à partir du propylène, composant <strong>de</strong> lafraction propane du gaz <strong>de</strong> pétrole, également parréaction sulfurique, mais dans <strong>de</strong>s conditions différentes.DISTRIBUTIONNous arrivons, enfin, au quatrième et <strong>de</strong>rnier sta<strong>de</strong>du plan que nous avons fixé au début <strong>de</strong> cet article, la« Distribution ». C'est, en fait, le seul qui soit connu dugrand public ; il intéresse également l'ingénieur parl'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s nombreux problèmes d'ordre technique quise posent, tant pour l'établissement <strong>de</strong>s dépôts que pourla construction <strong>de</strong>s réservoirs, l'établissement <strong>de</strong>stuyauteries, <strong>de</strong>s pomperies, sans parler du matériel <strong>de</strong>distribution proprement dit : chalands, vagons, camionsciternes,pompes distributrices, emballages <strong>de</strong> toutessortes.Cette branche d'activité du pétrole est, au reste, siimportante qu'elle masque complètement au commun<strong>de</strong>s usagers la somme énorme d'efforts accomplis <strong>de</strong>puisl'instant où le prospecteur a décidé du forage, jusqu'aumoment où les produits finis sont livrés à la clientèleaprès les multiples transports et transformations qu'ilsont subis.Les <strong>de</strong>rnières statis + iques publiées sur la consommationannuelle <strong>de</strong>s dérivés du pétrole en France se présententcomme suit :— La consommation intérieure a porté, en 1938, surplus <strong>de</strong> 4.800.000 tonnes <strong>de</strong> produits.— L'avitaillement <strong>de</strong>s navires tant français qu'étrangersreprésente environ 1.350.000 tonnes.— Les besoins <strong>de</strong> l'exportation ont été satisfaits pour550.000 tonnes.Ces trois postes forment un total <strong>de</strong> consommation,ou <strong>de</strong> livraison <strong>de</strong> 6.700.000 tonnes, dont :1.300.000 tonnes <strong>de</strong> produits importés <strong>de</strong> l'étranger àl'état fini, et 5.400.000 tonnes <strong>de</strong> produits raffinés er.France.Les exportations françaises se sont presque exclusivementeffectuées sur l'Afrique du Nord et les coloniesles moins éloignées <strong>de</strong> la métropole.Les livraisons à ravitaillement <strong>de</strong>s navires ont portéprincipalement sur <strong>de</strong>s produits lourds, ils comprennent:1.200.000 tonnes <strong>de</strong> fuel oil,120.000 tonnes <strong>de</strong> gas oil,30.000 tonnes d'essence, <strong>de</strong> pétrole lampant oud'huiles <strong>de</strong> graissage.La consommation du marché intérieur se répartitcomme suit :Essence 2.400.000 t.Pétrole lampant 130.000 t.20.000 t.soit,pour l'ensemble <strong>de</strong>s produits légers : 2.550.000 t.Les produits lourds consommés au marché intérieur1353http://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!