09.086 Message relatif à la modification de la loi sur la protection ...
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signes étrangers bénéficiant d’une <strong>protection</strong> en Suisse. La liste électronique proposée<br />
fournira un aperçu <strong>de</strong> tous les signes publiés en Suisse, accessible librement,<br />
apportant ainsi <strong>la</strong> transparence voulue.<br />
2.3.5 Chapitre 4 Voies <strong>de</strong> droit<br />
2.3.5.1 Section 1 Droit civil<br />
Art. 19 Renversement du far<strong>de</strong>au <strong>de</strong> <strong>la</strong> preuve<br />
L’art. 19, qui introduit le renversement du far<strong>de</strong>au <strong>de</strong> <strong>la</strong> preuve, est calqué <strong>sur</strong><br />
l’art. 51a du P-LPM (ch. 2.1.4). Selon l’art. 8 CC, le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur doit prouver les<br />
faits qu’il allègue pour en déduire son droit. Il est aisé <strong>de</strong> fournir cette preuve lorsque<br />
l’inexactitu<strong>de</strong> découle <strong>de</strong>s prestations du défen<strong>de</strong>ur, mais <strong>la</strong> situation est toute<br />
autre lorsque le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur doit prouver que le défen<strong>de</strong>ur n’est pas autorisé <strong>à</strong> utiliser<br />
un signe public. Ce<strong>la</strong> est particulièrement vrai pour l’emp<strong>loi</strong> <strong>de</strong> signes étrangers,<br />
lorsque le défen<strong>de</strong>ur a <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>à</strong> <strong>la</strong> collectivité concernée une<br />
autorisation d’utiliser le signe. A l’avenir, le défen<strong>de</strong>ur sera tenu <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s<br />
documents attestant qu’il est autorisé <strong>à</strong> utiliser le signe public en question. S’il n’est<br />
pas en me<strong>sur</strong>e <strong>de</strong> le faire, il pourra se référer <strong>à</strong> <strong>de</strong>s cas simi<strong>la</strong>ires dans lesquels<br />
l’emp<strong>loi</strong> est toléré dans l’Etat correspondant. Pour déterminer si l’emp<strong>loi</strong> du signe<br />
étranger est également licite en Suisse, le tribunal <strong>de</strong>vra se reporter au droit étranger.<br />
Si celui-ci ne se prononce pas <strong>à</strong> ce propos et que l’emp<strong>loi</strong> du signe étranger est<br />
toléré dans l’Etat concerné, l’utilisation peut être considérée, <strong>à</strong> titre exceptionnel,<br />
comme licite.<br />
Dans le cadre du renversement du far<strong>de</strong>au <strong>de</strong> <strong>la</strong> preuve, il est essentiel <strong>de</strong> garantir les<br />
secrets <strong>de</strong> fabrication ou d’affaires. Le tribunal possédant déj<strong>à</strong> une base pour prendre<br />
les me<strong>sur</strong>es nécessaires (voir art. 156 CPC et 102, al. 1, CPP), il est superflu <strong>de</strong><br />
prévoir une disposition spéciale.<br />
Art. 20 Action en exécution d’une prestation et qualité pour agir<br />
La croix suisse, les pavillons et les drapeaux sont souvent utilisés comme <strong>de</strong>s<br />
moyens pour désigner <strong>la</strong> provenance géographique <strong>de</strong>s produits et <strong>de</strong>s services. La<br />
croix suisse est utilisée par exemple <strong>sur</strong> l’embal<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> produits <strong>la</strong>itiers (Emmi), <strong>de</strong><br />
biscuits (Kambly), <strong>de</strong> produits agricoles (produits Suisse Garantie) ou en rapport<br />
avec <strong>de</strong>s services d’as<strong>sur</strong>ances (Swiss Life). Le projet <strong>de</strong> révision prévoit que tous<br />
les agents du marché qui subissent ou risquent <strong>de</strong> subir une atteinte dans leurs intérêts<br />
économiques en raison <strong>de</strong> l’emp<strong>loi</strong> illicite <strong>de</strong> signes publics auront qualité pour<br />
agir. Il peut s’agir d’agents économiques concurrents, mais aussi <strong>de</strong> consommateurs;<br />
tous auront <strong>la</strong> possibilité d’introduire une action contre l’utilisation abusive <strong>de</strong>s<br />
signes publics. L’art. 20 précise l’action en exécution d’une prestation et <strong>la</strong> qualité<br />
pour agir. Cette disposition s’inspire <strong>la</strong>rgement du droit <strong>de</strong>s brevets, <strong>de</strong>s marques,<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>signs et du droit d’auteur (art. 66, let. a et b, 72, al. 1, et 73 LBI, art. 55 LPM,<br />
art. 35 LDes et art. 62 LDA) en y apportant une amélioration <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n linguistique.<br />
L’al. 1, let. a et b, réglemente les prétentions en prévention ou en cessation. L’action<br />
est admise en cas <strong>de</strong> vio<strong>la</strong>tion ou <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> vio<strong>la</strong>tion du signe public. L’obligation<br />
d’informer au sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> let. c permet d’exiger <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie défen<strong>de</strong>resse qu’elle<br />
indique <strong>la</strong> provenance et <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong>s objets se trouvant en sa possession <strong>sur</strong><br />
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