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09.086 Message relatif à la modification de la loi sur la protection ...

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armoiries et permet d’atteindre l’un <strong>de</strong>s principaux objectifs visé par <strong>la</strong> révision, <strong>à</strong><br />

savoir améliorer et renforcer <strong>la</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> croix suisse dans notre pays. En<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’IPI, toute personne pourra, comme aujourd’hui, dénoncer une infraction<br />

<strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>loi</strong> aux autorités cantonales compétentes.<br />

La distinction opérée aujourd’hui entre utilisation <strong>à</strong> <strong>de</strong>s fins commerciales et emp<strong>loi</strong><br />

<strong>à</strong> <strong>de</strong>s fins décoratives suscite toujours davantage d’interrogations. Par exemple,<br />

l’apposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> croix suisse <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s articles <strong>de</strong> souvenir, comme une croix suisse<br />

<strong>de</strong> gran<strong>de</strong> dimension <strong>sur</strong> un t-shirt ou <strong>sur</strong> une casquette, est autorisée. En effet, <strong>la</strong><br />

croix suisse y est utilisée dans un but purement décoratif car les consommateurs ne<br />

s’attendant pas <strong>à</strong> ce que le t-shirt ou <strong>la</strong> casquette en question soient fabriqués en<br />

Suisse. Par contre, l’apposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> croix suisse <strong>sur</strong> un pot <strong>de</strong> yaourt ou <strong>sur</strong> une<br />

bouteille d’eau minérale dans le but d’indiquer aux consommateurs que le produit<br />

provient <strong>de</strong> Suisse est assimilée <strong>à</strong> une utilisation <strong>à</strong> <strong>de</strong>s fins commerciales; elle est<br />

donc interdite selon le droit en vigueur. Aussi, le projet prévoit l’abandon <strong>de</strong> cette<br />

distinction pour les produits fabriqués en Suisse.<br />

La différence <strong>de</strong> traitement entre les produits et les services ne se justifie plus non<br />

plus. Selon le droit en vigueur, l’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> croix suisse pour <strong>de</strong>s services est<br />

licite (<strong>à</strong> condition qu’elle ne trompe pas <strong>sur</strong> <strong>la</strong> provenance <strong>de</strong> ces services), alors que<br />

son apposition <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s produits dans un but commercial est interdite. Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>rnière révision <strong>de</strong> <strong>la</strong> LPM au début <strong>de</strong>s années 90, le légis<strong>la</strong>teur a maintenu cette<br />

distinction, qui a une justification historique, pour <strong>de</strong>s raisons politiques. Ce privilège<br />

accordé aux services n’a toutefois plus <strong>de</strong> raison d’être et il est temps d’abroger<br />

cette différence <strong>de</strong> traitement entre produits et services. Il sera donc permis non<br />

seulement <strong>de</strong> désigner les produits et les services suisses comme tels, mais aussi<br />

d’en promouvoir les qualités par l’emp<strong>loi</strong> <strong>de</strong> ce que l’on peut considérer comme <strong>la</strong><br />

marque <strong>la</strong> plus forte <strong>de</strong> Suisse, <strong>à</strong> savoir <strong>la</strong> croix suisse. Cette <strong>modification</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

légis<strong>la</strong>tion permet <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité économique et du potentiel marketing<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> croix suisse.<br />

Enfin, <strong>la</strong> distinction opérée entre les armoiries <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confédération et <strong>la</strong> croix suisse<br />

vise <strong>à</strong> préserver les armoiries comme signe <strong>de</strong> l’Etat, lequel sera le seul habilité <strong>à</strong> les<br />

utiliser. Les armoiries <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confédération ne pourront être utilisées comme signe<br />

distinctif par <strong>de</strong>s entreprises traditionnelles suisses et <strong>de</strong>s associations qu’<strong>à</strong> titre<br />

exceptionnel et <strong>sur</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> motivée. Cette solution permettra aux entreprises<br />

traditionnelles suisses <strong>de</strong> poursuivre l’usage <strong>de</strong> leur signe distinctif, en as<strong>sur</strong>ant un<br />

équilibre entre les intérêts légitimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confédération et ceux <strong>de</strong> l’économie<br />

suisse. La croix suisse, en revanche, est mise <strong>à</strong> <strong>la</strong> libre disposition <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong><br />

l’économie.<br />

Arsenal <strong>de</strong> sanctions permettant <strong>la</strong> mise en œuvre du droit<br />

Aujourd’hui, il incombe le plus souvent aux particuliers <strong>de</strong> faire va<strong>loi</strong>r leurs droits<br />

en cas d’utilisation illicite d’une indication <strong>de</strong> provenance. Peuvent ainsi intenter<br />

une action civile, d’une part, les personnes atteintes dans leur droit <strong>à</strong> une indication<br />

<strong>de</strong> provenance (art. 55, al. 1, LPM) – <strong>à</strong> savoir les personnes qui en sont les utilisatrices<br />

légitimes – et, d’autre part, les associations et organisations visées <strong>à</strong> l’art. 56<br />

LPM. Sur le p<strong>la</strong>n pénal, une p<strong>la</strong>inte du lésé est nécessaire afin que <strong>de</strong>s poursuites<br />

pénales soient engagées en cas d’utilisation abusive intentionnelle d’une indication<br />

<strong>de</strong> provenance, cette infraction n’étant poursuivie d’office que si l’auteur agit par<br />

métier (art. 64 LPM). L’utilisation illicite <strong>de</strong> signes publics est, quant <strong>à</strong> elle, poursuivie<br />

d’office (art. 13 LPAP); <strong>la</strong> LPAP ne prévoit par contre pas d’actions civiles,<br />

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