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09.086 Message relatif à la modification de la loi sur la protection ...

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«peine privative <strong>de</strong> liberté» et il est renoncé aux arrêts en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> peine pécuniaire.<br />

En vertu <strong>de</strong> l’al. 3, l’art. 64 P-LPM concernant <strong>la</strong> punissabilité <strong>de</strong> l’emp<strong>loi</strong><br />

d’indications <strong>de</strong> provenance inexactes est réservé. Les signes réglementés par <strong>la</strong><br />

LPASP pouvant être considérés comme <strong>de</strong>s références <strong>à</strong> <strong>la</strong> provenance géographique<br />

<strong>de</strong>s produits ou <strong>de</strong>s services – et donc être traités comme <strong>de</strong>s indications <strong>de</strong><br />

provenance au sens <strong>de</strong>s art. 47 ss LPM (art. 13 et 15, al. 4) –, <strong>la</strong> question du rapport<br />

entre les dispositions pénales <strong>de</strong> l’art. 28 et celles <strong>de</strong> l’art. 64 P-LPM se pose. Il faut<br />

distinguer plusieurs cas <strong>de</strong> figure:<br />

– Lorsqu’un signe public dont l’emp<strong>loi</strong> est réservé <strong>à</strong> une collectivité (par ex.<br />

les armoiries <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confédération) est utilisé par une personne non autorisée<br />

comme une indication <strong>de</strong> provenance exacte (autrement dit pour <strong>de</strong>s produits<br />

ou <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> provenance suisse), l’infraction visée <strong>à</strong> l’art. 64 P-LPM<br />

n’est pas réalisée, et c’est l’art. 28 qui s’applique.<br />

– Lorsqu’un signe public (par ex. <strong>la</strong> croix suisse) est utilisé comme indication<br />

<strong>de</strong> provenance inexacte (autrement dit pour <strong>de</strong>s produits ou <strong>de</strong>s services qui<br />

ne remplissent pas les conditions énoncées aux art. 48 ss P-LPM), cet emp<strong>loi</strong><br />

remplit en même temps les états <strong>de</strong> fait décrits aux art. 64 P-LPM et 28<br />

(concours idéal). Lorsque l’atteinte <strong>à</strong> <strong>la</strong> LPASP se limite <strong>à</strong> <strong>la</strong> tromperie <strong>sur</strong><br />

<strong>la</strong> provenance géographique <strong>de</strong>s produits ou <strong>de</strong>s services désignés – <strong>à</strong> savoir<br />

le signe n’éveille pas en même temps l’apparence trompeuse que le fournisseur<br />

est <strong>la</strong> Confédération ou l’une <strong>de</strong> ses entreprises –, le concours est imparfait.<br />

Les <strong>de</strong>ux dispositions protégeant les mêmes <strong>de</strong>stinataires <strong>de</strong>s signes<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> même tromperie, l’auteur <strong>de</strong> l’infraction ne sera puni que pour un seul<br />

délit selon le principe du concours alternatif (le cadre pénal est d’ailleurs<br />

i<strong>de</strong>ntique pour les <strong>de</strong>ux dispositions).<br />

– Lorsqu’un signe public dont l’emp<strong>loi</strong> est réservé <strong>à</strong> une collectivité (par ex.<br />

les armoiries <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confédération) est utilisé par une personne non autorisée<br />

comme indication <strong>de</strong> provenance inexacte, il s’agit d’un concours parfait:<br />

d’une part, l’emp<strong>loi</strong> du signe enfreint le droit exclusif <strong>de</strong> <strong>la</strong> collectivité<br />

d’utiliser ses armoiries; d’autre part, les consommateurs sont trompés <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

provenance géographique <strong>de</strong>s produits ou <strong>de</strong>s services désignés, et peut-être<br />

même <strong>sur</strong> <strong>la</strong> nature «officielle» <strong>de</strong> l’activité exercée par le prestataire. Dans<br />

ce cas <strong>de</strong> figure, c’est l’art. 49, al. 1, CP qui s’applique en vertu duquel le<br />

juge condamne l’auteur <strong>à</strong> <strong>la</strong> peine <strong>de</strong> l’infraction <strong>la</strong> plus grave et l’augmente<br />

dans une juste proportion. Elle ne peut toutefois excé<strong>de</strong>r <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié<br />

le maximum <strong>de</strong> <strong>la</strong> peine prévue pour cette infraction.<br />

Art. 29 Infractions commises dans une entreprise<br />

Pour les infractions commises dans les entreprises par le subordonné, le mandataire<br />

ou le représentant, l’art. 29 fait référence aux art. 6 et 7 DPA. Cet article permet<br />

d’harmoniser les dispositions <strong>sur</strong> les infractions dans les établissements commerciaux,<br />

car diverses <strong>loi</strong>s <strong>sur</strong> <strong>la</strong> propriété intellectuelle (art. 71 LDA, art. 67 LPM et<br />

art. 26 LCD) comportent une disposition simi<strong>la</strong>ire. Il est prévu d’inscrire une disposition<br />

simi<strong>la</strong>ire dans <strong>la</strong> LBI (voir commentaire <strong>de</strong> l’art. 83a P-LBI; ch. 2.2.6).<br />

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