09.086 Message relatif à la modification de la loi sur la protection ...
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5 octobre 2007 (CPP) 22. Cette qualité pour agir lui permettra d’influer <strong>sur</strong> <strong>la</strong> procédure,<br />
comme le fait le ministère public, et notamment <strong>de</strong> faire recours (par ex. contre<br />
une ordonnance <strong>de</strong> non-lieu). Cette possibilité est prévue aux art. 64, al. 3 P-LPM et<br />
31, al. 2, P-LPASP.<br />
Enfin, il est prévu <strong>de</strong> compléter l’arsenal <strong>de</strong> sanctions en conférant aux autorités une<br />
qualité limitée pour intenter <strong>de</strong>s actions civiles. Des poursuites pénales ne peuvent<br />
être engagées qu’en cas d’infraction intentionnelle, mais il existe un réel intérêt <strong>à</strong><br />
pouvoir obtenir une interdiction ou une décision judiciaire lorsqu’une indication <strong>de</strong><br />
provenance ou un signe public ont été employés illicitement et que <strong>la</strong> partie défen<strong>de</strong>resse<br />
a agit uniquement par négligence, voire <strong>de</strong> manière non fautive. La LPAP ne<br />
prévoit pas une telle possibilité et, pour les indications <strong>de</strong> provenance, cette action<br />
n’est que rarement intentée. Aussi le projet <strong>de</strong> révision prévoit-il <strong>de</strong> conférer <strong>à</strong> l’IPI<br />
(qui agit pour le compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> Confédération) et aux cantons une qualité pour agir;<br />
celle-ci se limite, d’une part, aux actions visées aux art. 52 et 55, al. 1, LPM et 20<br />
P-LPASP et, d’autre part, aux cas où les signes utilisés revêtent un intérêt particulier<br />
pour les collectivités territoriales concernées. Cette qualité pour agir est inscrite aux<br />
art. 56, al. 1 P-LPM et 22 P-LPASP (voir pour les détails les ch. 2.1.5).<br />
1.4.2 Solutions examinées<br />
Critères visant <strong>à</strong> déterminer <strong>la</strong> provenance<br />
Il n’a pas été jugé approprié <strong>de</strong> se limiter <strong>à</strong> reprendre les exigences <strong>de</strong> Saint-Gall<br />
(voir ch. 1.1) pour les critères définissant <strong>la</strong> provenance <strong>de</strong>s produits. Cette jurispru<strong>de</strong>nce<br />
s’applique <strong>à</strong> <strong>de</strong>s produits traditionnels, c’est-<strong>à</strong>-dire <strong>à</strong> <strong>de</strong>s produits pour lesquels<br />
<strong>la</strong> recherche et le développement ne jouent pas un rôle essentiel. Aujourd’hui,<br />
ces activités peuvent être <strong>à</strong> l’origine <strong>de</strong>s caractéristiques d’un produit et en conséquence<br />
<strong>de</strong>voir être prises en considération.<br />
Marque géographique<br />
Le Conseil fédéral propose <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r le système <strong>de</strong> <strong>la</strong> marque géographique <strong>sur</strong> une<br />
appel<strong>la</strong>tion d’origine ou une indication géographique enregistrée, une appel<strong>la</strong>tion<br />
d’origine viticole protégée <strong>sur</strong> le p<strong>la</strong>n cantonal conformément au droit fédéral ou <strong>sur</strong><br />
une ordonnance du Conseil fédéral préexistante (voir ch. 1.3). Une variante examinée<br />
par le Conseil fédéral – présentée dans l’avant-projet du 28 novembre 2007<br />
soumis <strong>à</strong> <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> consultation publique – était simi<strong>la</strong>ire <strong>à</strong> <strong>la</strong> solution retenue<br />
par le droit communautaire et par le droit allemand: l’enregistrement <strong>à</strong> titre <strong>de</strong> marque<br />
<strong>de</strong> garantie ou <strong>de</strong> marque collective serait permis pour toutes les indications <strong>de</strong><br />
provenance, indépendamment <strong>de</strong> leur inscription préa<strong>la</strong>ble dans un registre officiel<br />
ou <strong>de</strong> leur ancrage dans une réglementation légale. Cette variante présente plusieurs<br />
inconvénients. Premièrement, elle ne permet pas <strong>de</strong> garantir <strong>la</strong> représentativité du<br />
groupement déposant <strong>la</strong> marque <strong>de</strong> garantie, car il suffirait <strong>à</strong> quelques entreprises<br />
d’un même secteur partageant <strong>de</strong>s intérêts communs <strong>de</strong> s’unir pour être légitimées <strong>à</strong><br />
déposer une marque. Elles en obtiendraient ainsi l’enregistrement et pourraient<br />
s’opposer <strong>à</strong> tout dépôt ultérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> même marque. Deuxièmement, le groupement<br />
d’entreprises qui déposerait en premier <strong>la</strong> marque collective ou <strong>la</strong> marque <strong>de</strong> garantie<br />
pourrait fixer <strong>de</strong>s conditions d’utilisation (par ex. <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> qualité) al<strong>la</strong>nt<br />
22 RS 312.0 (pas encore en vigueur); FF 2007 6583.<br />
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