T H É M A
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Partie 4 : Projections de la demande de transport de marchandises<br />
Pile à combustible. Une pile à combustible, utilise la combustion du dihydrogène (H 2 ) avec le<br />
dioxygène présent dans l’air pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Cette combustion<br />
s’effectue par électrolyse inverse et rejette de la vapeur d’eau, ce qui fait de l’hydrogène une<br />
énergie propre. Selon les cas, la pile à combustible peut alimenter directement le moteur en<br />
énergie de propulsion ou être utilisée pour la recharge des batteries d’un véhicule électrique.<br />
La pile à combustible est testée depuis plusieurs années sur des bus urbains en Europe, en<br />
Australie et en Chine. En revanche, les expérimentations sur les poids lourds sont plus rares. La<br />
Poste conduit l’une d’entre elles en testant le prototype Renault Maxity H2, disposant de deux<br />
réservoirs de dihydrogène pour une autonomie de 200 kilomètres.<br />
Le principal frein à l’utilisation de la pile à combustible reste son coût de production, encore très<br />
élevé puisque sa fabrication nécessite une quantité importante de platine. Ce coût tend<br />
néanmoins à décroître régulièrement, ce qui fait de l’hydrogène une solution potentiellement<br />
viable à moyen terme. Un autre enjeu vient du mode de production de l’hydrogène : alors qu’il est<br />
aujourd'hui majoritairement produit par reformage du gaz naturel, il faudrait à terme basculer sur<br />
une production par électrolyse, ce qui génère là aussi des coûts supplémentaires. Le stockage<br />
du dihydrogène pose également problème car il s’agit d’un carburant bien moins dense que le<br />
gazole, et qui nécessite donc des réservoirs plus volumineux.<br />
Véhicules électriques. Les premiers véhicules lourds électriques avec batteries étaient des<br />
véhicules hybrides. <strong>É</strong>quipés d’un moteur électrique et d’un moteur diesel, ils récupéraient<br />
l’énergie cinétique dissipée lors du freinage pour recharger les batteries électriques, mais<br />
fonctionnaient principalement à l’énergie thermique. Ces véhicules disposaient également d’un<br />
système stop/start permettant la coupure automatique du moteur à l’arrêt. Cette solution, efficace<br />
pour des trajets urbains, s’est beaucoup développée ces dernières années et notamment pour<br />
des bus. Toutefois, des bus et des camions entièrement électriques commencent à apparaître.<br />
Les principaux freins à leur développement restent le coût et l’autonomie permise par les<br />
batteries.<br />
Plusieurs modèles de camions électriques sont aujourd’hui en circulation, principalement pour<br />
des transports urbains. La technologie est notamment adaptée pour la logistique urbaine grâce à<br />
l’absence de bruit résultant du moteur électrique qui facilite l’utilisation du véhicule la nuit. Le<br />
bénéfice écologique dépend toutefois du mode de production de l’électricité.<br />
La recharge des véhicules électriques s’effectue le plus souvent par branchement au secteur<br />
électrique à des puissances variant typiquement entre 3 kW et 50 kW. La recharge des batteries<br />
dure plusieurs heures. Afin de lever cette contrainte, certains constructeurs testent des<br />
supercondensateurs permettant une recharge rapide en quelques minutes, mais ces<br />
technologies affectent les performances des batteries. D’autres systèmes sont imaginés, par<br />
exemple la possibilité de remplacement du pack de batteries dans une station-service. En<br />
Allemagne, le système Primove du constructeur Bombardier permet la recharge d’un bus<br />
électrique par induction électromagnétique sur les arrêts de bus. Actuellement testée à Munich,<br />
cette technique autorise deux autobus à circuler en ne s’arrêtant que 30 secondes sur chacun<br />
des quatre arrêts équipés et 5 minutes au terminus.<br />
En France, Renault Trucks commence à commercialiser une version entièrement électrique de<br />
son modèle Midlum de 16 tonnes, le plus gros camion électrique à avoir été mis en circulation.<br />
Projections de la demande de transport sur le long terme - 125