T H E S E - TEL
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Chapitre 3 : Proposition d’une méthode d’audit des installations de climatisation<br />
mauvais séquençage peut aboutir à des pics importants de puissance électrique et donc des<br />
dépassements coûteux sur la facture.<br />
3.3. Mesurer le débit dans les réseaux aéraulique et hydraulique<br />
3.3.1. Mesure standardisée des débits dans les réseaux<br />
En cas d’absence de débitmètre fixe sur un réseau aéraulique, ce qui est le cas dans une<br />
grande partie des installations aérauliques, la mesure des débits d’air peut être réalisée<br />
ponctuellement et avec assez de précision aux bouches de soufflage ou d’aspiration grâce à un<br />
débitmètre à fil chaud installé sur un cône de débit. Pour remonter à un débit global avec cette<br />
méthode, il faut relever le débit à chaque bouche ce qui peut être long. La norme européenne<br />
EN 12599 [CENO00] précise alors comment effectuer des mesures de débits d’air en gaine.<br />
En effet, le profil d’écoulement n’est pas uniforme et parfois même dissymétrique à cause des<br />
singularités du réseau. La mesure doit alors s’effectuer sur une branche du réseau de grande<br />
longueur sans singularité. Il faut de plus quadriller le plan d’écoulement pour pouvoir obtenir<br />
une valeur précise (10 % d’erreur minimum) du débit, la précision dépendant du nombre de<br />
points de mesure. La métrologie adaptée dans ce cas peut être l’anémomètre à fil chaud.<br />
La mesure du débit dans un réseau hydraulique ne pose pas autant de problèmes car la<br />
métrologie fixe est généralement plus répandue. Au pire, la mesure non-intrusive est possible<br />
avec un appareil portable comme le débitmètre à ultrasons. Quelle qu’elle soit, la procédure<br />
de mesure du débit reste lourde. Dans un certain nombre de cas, nous pourrons la simplifier<br />
en nous basant sur des méthodes déjà présentées en phase d’inspection.<br />
3.3.2. Débit constant<br />
Le fluide circule à débit constant dans un réseau aéraulique ou hydraulique lorsqu’il n’existe<br />
aucune régulation du débit déjà présentée. C’est le cas généralement dans une boucle de<br />
production d’eau glacée, dans bon nombre de réseaux de ventilation ou dans les gaines d’air<br />
de la majorité des unités de toiture. Si les caractéristiques techniques de l’organe moteur sont<br />
connues, il est possible de procéder comme détaillé dans l’Annexe 10. Si, en revanche, les<br />
caractéristiques techniques sont inconnues et indisponibles, il faut procéder à une mesure<br />
classique détaillée au paragraphe précédent. Cette procédure reste acceptable lors d’un audit<br />
énergétique du fait du régime fixe. Le débit est alors déterminé une fois pour toutes.<br />
3.3.3. Régulation du débit par étranglement<br />
Il est possible de faire varier, sur une plage limitée, le débit du fluide en jouant sur les pertes<br />
de charge, l’organe moteur fonctionnant à vitesse fixe. Même si cette régulation n’est pas<br />
efficace du point de vue énergétique, certaines installations de traitement d’air (CTA DAV)<br />
ou de distribution d’eau glacée fonctionnent de cette façon.<br />
Afin d’éviter une mesure continue du débit pendant la campagne, il est préférable de procéder<br />
à une reconstitution des points de fonctionnement du réseau. En effet, le registre de laminage<br />
et la vanne d’étranglement, en se fermant pour réduire le débit, engendrent des pertes de<br />
charge supplémentaires dans le réseau. L’organe moteur, fonctionnant à vitesse de rotation<br />
constante, garde sa courbe caractéristique initiale. Il faut donc mesurer, sur une plage aussi<br />
large que possible, plusieurs valeurs de la puissance électrique absorbée Pelec par l’organe<br />
moteur et utiliser sa courbe caractéristique pour en déduire les débits Qv correspondants en<br />
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