T H E S E - TEL
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Chapitre 3 : Proposition d’une méthode d’audit des installations de climatisation<br />
chaque point. Ces quelques points permettent de reconstituer approximativement la fonction<br />
Pelec=f(Qv).<br />
Cette méthode s’applique davantage aux pompes car leur courbe caractéristique lie<br />
directement le débit à la puissance électrique absorbée du fait de la transmission directe. Un<br />
ventilateur est souvent couplé au moteur par une courroie lui permettant de régler facilement<br />
le rapport de transmission. Ses courbes caractéristiques ne fournissent donc pas de relation<br />
directe entre puissance absorbée par le moteur et débit d’air. Il faut donc commencer par<br />
mesurer, grâce à un tachymètre optique ou de contact, la vitesse de rotation du ventilateur,<br />
sûrement différente de celle du moteur. Ensuite, il faut établir la relation entre la pression<br />
différentielle Δp (égales aux pertes de charges du réseau) engendrée et la puissance électrique<br />
absorbée Pelec par le moteur. Enfin, chaque mesure de la pression différentielle Δp trouve son<br />
équivalent en débit d’air Qv grâce à la courbe caractéristique du ventilateur et sa vitesse de<br />
rotation comme détaillé dans l’Annexe 10. Ces quelques points permettent de reconstituer<br />
approximativement la fonction Pelec=f(Qv).<br />
Une simple mesure de puissance électrique absorbée permet désormais de connaître le débit<br />
de fluide et par extension la pression différentielle et donc les pertes de charge du réseau.<br />
3.3.4. Régulation du débit par variation de vitesse<br />
Il est possible de faire varier, sur une large plage, le débit du fluide circulant dans un réseau<br />
aéraulique ou hydraulique en faisant varier la vitesse de rotation de l’organe moteur. Certaines<br />
installations de ventilation, de traitement d’air (CTA DAV) ou de distribution d’eau glacée<br />
fonctionnent de cette façon.<br />
Afin d’éviter une mesure continue du débit pendant la campagne, il est préférable de procéder<br />
à une reconstitution des différents points de fonctionnement de l’organe moteur. En effet, la<br />
vitesse de ce dernier sera adaptée pour maintenir une pression constante dans le réseau, celleci<br />
variant en fonction de l’ouverture des organes locaux (vanne, registre) de réglage. Lorsque<br />
les besoins locaux de puissance diminuent, le débit baisse et la puissance absorbée également.<br />
Le débit variant proportionnellement au cube de la puissance mécanique du moteur, une petite<br />
diminution du premier engendre une forte baisse de la seconde.<br />
Pour une pompe, on tachera de corréler la puissance électrique absorbée Pelec par le moteur au<br />
débit d’eau Qv mesuré grâce à un débitmètre à ultrasons. Quelques points permettent de<br />
reconstituer la fonction Pelec=f(Qv).<br />
Pour un ventilateur, on tachera de corréler la puissance électrique absorbée Pelec par le moteur<br />
à la vitesse de rotation ω du ventilateur mesurée grâce à un tachymètre optique ou de contact.<br />
Or, d’après les lois de similitude, le débit varie proportionnellement avec la vitesse de<br />
rotation. Il reste alors à déterminer, comme dans l’Annexe 10, le débit à une vitesse de<br />
rotation donnée pour obtenir la relation Pelec=g(ω)=f(Qv).<br />
3.3.5. Limitation du nombre de mesures par utilisation d’un modèle<br />
Des corrélations entre la puissance électrique absorbée et le débit volumique sont souvent<br />
utilisées en simulation numérique pour calculer les consommations d’énergie. Une fois<br />
paramétrées, elles permettent de déterminer le débit par une simple mesure de la puissance<br />
absorbée. Nous proposons ici les corrélations utilisées par CONSOCLIM<br />
[CONP00][CONF02] pour les pompes et ventilateurs.<br />
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