T H E S E - TEL
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Chapitre 2 : Typologie et analyse de services énergétiques courants dans le bâtiment<br />
l’installation, ce phénomène est amplifié lorsque l’audit intervient après une panne car les<br />
auditeurs ont tendance à se focaliser et à ne résoudre que le défaut visé.<br />
L’audit est effectivement partial, orienté et incomplet puisque effectué par des acteurs<br />
(constructeur, installateur, BET, ESCO, exploitant/mainteneur, fournisseur d’énergie) pas<br />
vraiment objectifs et parfois intéressés par autre chose que les économies d’énergie. Un<br />
fournisseur d’énergie ne peut pas être totalement intéressé par la baisse des consommations de<br />
ses clients. Un constructeur cherche à placer ses équipements sans forcément tenir compte des<br />
besoins réels du maître d’ouvrage. Un installateur privilégie certains fabricants ou produits et<br />
peut avoir « la main lourde » sur le dimensionnement, comme le constructeur, pour maximiser<br />
sa marge. Plus général, tous les acteurs peuvent attirer l’attention sur certains problèmes<br />
auxquels ils peuvent apporter une solution technique, intellectuelle ou financière tout en<br />
délaissant les autres. Seules les agences peuvent réellement se targuer de fournir des<br />
prestations vraiment exhaustives même si les solutions proposées prouvent parfois une<br />
orientation davantage écologique qu’économiquement rationnelle.<br />
De plus, l’audit est certes en mesure de détecter les pratiques parfois irrationnelles des maîtres<br />
d’ouvrage et des occupants mais ne propose pas une solution totalement satisfaisante au<br />
problème. En effet, dans le meilleur des cas la solution proposée, basée sur des outils de<br />
régulation et de gestion, limite l’influence des occupants. Cette limitation reste partielle car le<br />
maître d’ouvrage reste le seul à décider des réglages. Dans le même esprit, le manque de<br />
maintenance est souvent flagrant mais ne peut être résolu simplement en installant de la<br />
métrologie pour suivre les performances, encore moins en changeant les équipements<br />
endommagés. La solution réside davantage dans l’inculcation et le rappel régulier aux<br />
utilisateurs et maîtres d’ouvrage des bonnes pratiques qui sinon se perdent rapidement.<br />
Enfin, l’audit énergétique précède généralement des travaux afin d’en déterminer les coûts et<br />
bénéfices pour le maître d’ouvrage. Il intervient donc rarement en pleine période<br />
d’exploitation mais plutôt en amont pour justifier la construction d’une nouvelle installation<br />
ou avant un renouvellement. Ce n’est donc pas un outil de suivi. Le caractère facultatif de<br />
l’audit ainsi que de la mise en œuvre des actions préconisées ne permet pas d’en faire une<br />
solution adaptée aux problèmes d’exploitation et de maintenance notamment. L’augmentation<br />
de l’efficacité énergétique des installations de climatisation passe nécessairement par d’autres<br />
mesures.<br />
5. Introduction d’un nouvel outil de suivi : l’inspection périodique<br />
5.1. Fondements de l’inspection périodique<br />
5.1.1. D’importants besoins en exploitation et maintenance<br />
Au-delà de la conception, en climatisation comme en chauffage, plusieurs pièces sont<br />
contraintes thermiquement d’une part, mécaniquement d’autre part et également soumises à<br />
des dépôts divers (encrassement, calcaire, rouille). Les dégradations qui s’en suivent<br />
requièrent une maintenance importante et régulière au risque de voir les performances<br />
diminuer fortement. Ces équipements sont également très sensibles aux réglages et requièrent<br />
donc une exploitation efficace pour maintenir les performances initiales sur l’ensemble de la<br />
période d’exploitation.<br />
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