T H E S E - TEL
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Chapitre 1 : Avantages et inconvénients du nouveau marché pour les économies d’énergie<br />
Il est également possible de prendre l’Ecosse en compte dans ce modèle. En effet, le schéma<br />
est identiquement le même à la différence près qu’au lieu d’avoir affaire à un monopole<br />
national, il existe deux monopoles régionaux, aux mains des deux compagnies publiques<br />
verticalement intégrées NSHEB (North of Scotland Hydro-Electricity Board) et SSEB (South<br />
of Scotland Electricity Board).<br />
1.2.2. Type 2 : distribution moyennement concentrée<br />
Le deuxième modèle est le plus ressemblant au modèle général déjà présenté (Figure 2). Il fait<br />
donc intervenir plusieurs compagnies de distribution mais dont les volumes distribués sont<br />
mieux répartis entre les acteurs que dans le premier modèle. Plusieurs niveaux de<br />
concentration en production sont par contre rencontrés.<br />
L’Angleterre et le Pays de Galles disposent d’un secteur électrique commun reposant sur<br />
CEGB (Central Electricity Generating Board), compagnie publique responsable de l’ensemble<br />
de la production et du transport. Douze compagnies publiques régionales se chargent de la<br />
distribution.<br />
En Belgique, Electrabel, compagnie privée est largement dominante en production et sur le<br />
transport (94 % de la production et 94 % des parts du GRT en 1992). Les municipalités qui<br />
peuvent s’allier pour former des intercommunales si bien que la distribution est prise en<br />
charge par seulement quarante trois compagnies municipales ou intercommunales. En réalité,<br />
le secteur est encore très intégré verticalement en Belgique puisque Electrabel distribue en fait<br />
80 % de l’électricité grâce à ses concessions ou ses parts dans les compagnies municipales ou<br />
intercommunales, le reste se faisant en régie pure.<br />
Enfin, le secteur autrichien s’articule autour de VbG (Verbundgesellschaft) responsable du<br />
réseau de transport. La production est encore davantage déconcentrée car aux mains de huit<br />
producteurs. Neuf compagnies régionales et cinq compagnies locales gèrent la distribution.<br />
Bien que déconcentré en production et distribution, le secteur est encore fortement intégré<br />
verticalement puisque VbG contrôle 40 % de la production grâce à ses parts dans différents<br />
producteurs.<br />
1.2.3. Type 3 : distribution faiblement concentrée<br />
Le dernier modèle (Figure 3) se caractérise par une concentration très faible de la distribution.<br />
Un réseau électrique se développe souvent localement avant de s’étendre à l’ensemble du<br />
pays. La structure s’est bâtie et s’est étendue autour de monopoles locaux de distribution dont<br />
les limites géographiques se sont imposées naturellement afin d’éviter toute guerre<br />
concurrentielle. Les compagnies de distribution ont donc développé localement leur propre<br />
production plutôt que d’acheter à d’autres. A la différence d’autres pays ou le secteur a été<br />
encadré fortement (concentration, nationalisation par exemple), il demeure dans ce cas très<br />
décentralisé. Il en résulte une structure complexe au sein de laquelle un grand nombre<br />
d’acteurs ont différents niveaux d’intégration verticale et agissent donc à différentes échelles.<br />
Le secteur électrique danois compte deux réseaux de transport non-interconnectés gérés par<br />
Elsam et Elkraft qui sont respectivement des « pools » de six et deux des neufs grands<br />
producteurs nationaux. L’intégration verticale est forte car les compagnies de distribution ont<br />
des parts dans ces producteurs (75 % de la production). La distribution s’effectue via une<br />
centaine de compagnies locales de distribution dont une, NESA distribue 17 % de l’électricité<br />
en 1994.<br />
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