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T H E S E - TEL

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Chapitre 2 : Typologie et analyse de services énergétiques courants dans le bâtiment<br />

aucune distorsion. En effet, un cadre d’application non judicieux et/ou une procédure trop<br />

longue, trop fréquente et donc trop contraignante et coûteuse pour le maître d’ouvrage<br />

pourrait les amener à privilégier les équipements n’entrant pas dans le cadre réglementaire de<br />

l’article 9. Si distorsion il y a, elle ne devra se faire que vers les appareils plus efficaces à<br />

l’instar de l’étiquetage et non vers une catégorie ou famille de produits spécifiques. Il est donc<br />

primordial de tenir compte de ces contraintes lors du développement des procédures<br />

d’inspection.<br />

Les législateurs ne pourront pas se permettre d’imposer une inspection qui soit coûteuse au<br />

risque de se heurter au refus des maîtres d’ouvrages. En effet, par rapport à un audit<br />

« désiré », l’inspection risque d’être davantage « subie » par les maîtres d’ouvrage. Les<br />

bénéfices potentiels de l’audit étant plus élevés et davantage garantis, l’inspection aura<br />

sûrement des difficultés à convaincre les maîtres d’ouvrage du fait de bénéfices limités<br />

réellement visibles uniquement à grande échelle.<br />

Toute réglementation se heurte généralement aux critiques des acteurs du secteur qu’elle vise<br />

à réguler. Pour limiter la subjectivité des jugements envers certaines technologies, certains<br />

constructeurs et leurs produits ou certains professionnels et leurs pratiques, il a été décidé que<br />

l’inspecteur serait indépendant. Les acteurs ne peuvent que bien accueillir une telle mesure<br />

qui permettra d’écrémer davantage les produits et les pratiques. Cependant, le personnel<br />

indépendant et techniquement capable d’inspecter les installations de climatisation est limité.<br />

Les experts en audit énergétique sont peut-être déjà suffisamment occupés ou pas intéressés<br />

par cette activité. Former spécifiquement et certifier des inspecteurs supplémentaires nécessite<br />

du temps ne présente pas nécessairement les mêmes garanties de qualité.<br />

L’influence sur le marché risque d’être d’autant plus forte que le seuil retenu pour l’inspection<br />

sera bas. En effet, les appareils en compétition sont nombreux pour les faibles besoins de<br />

puissance frigorifique tandis que le choix se réduit fortement et devient plus spécifique<br />

lorsque les besoins sont importants. De même, le nombre de bâtiments soumis à inspection<br />

croît lorsque le seuil retenu diminue. Enfin, les professionnels susceptibles de pratiquer une<br />

analyse des besoins en amont de l’installation sont d’autant plus nombreux que les besoins de<br />

froid sont faibles. En effet, si un plombier-chauffagiste suffit pour dimensionner et installer un<br />

multi-blocs dans une maison, il faut prévoir un bureau d’études pour le dimensionnement et<br />

une entreprise de travaux pour installer un système centralisé dans un immeuble de bureaux.<br />

5.2.5. Les apports du Comité Européen de Normalisation<br />

Le Comité Européen de Normalisation (CEN) a été mandaté par la Commission Européenne<br />

de proposer des méthodes pour faciliter et accélérer la transposition de la DPEB dans les<br />

droits nationaux, son application sur le terrain et ainsi aboutir rapidement à des résultats<br />

mesurables.<br />

Un cadre d’application très strict<br />

Le cadre retenu par CEN dans la future (en enquête d’utilité publique) norme EN 15240<br />

[CENO05] sur l’inspection est très strict. En effet, la définition retenue de la « puissance<br />

nominale effective d’un système de climatisation » semble être la somme des puissances<br />

frigorifiques individuelles (nominales et certifiées [CENOM4] comme telles) de tous les<br />

appareils de production de froid à usage de climatisation compris dans le bâtiment. Tout<br />

bâtiment devra donc être inspecté dès lors que la puissance frigorifique totale installée en son<br />

sein atteint douze kilowatts. Le seuil d’inspection n’étant pas fixé par appareil mais par<br />

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