T H E S E - TEL
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Chapitre 2 : Typologie et analyse de services énergétiques courants dans le bâtiment<br />
l’intéressement consiste également à partager les pertes qui peuvent être générées en cas de<br />
dépassement par rapport à la consommation de référence. Le maître d’ouvrage est toujours le<br />
principal bénéficiaire de l’intéressement. En effet, la part des gains qui lui reviennent descend<br />
rarement sous les 50 % tandis que la part des pertes dues n’excède pas 50 %. En réalité, la<br />
répartition fixée aux deux parties pour les bénéfices est inversée en cas de déficit. La<br />
typologie des contrats avec intéressement devient alors respectivement PFI, CPI, MFI, MTI et<br />
MCI.<br />
3.3.3. Durée du contrat<br />
Les contrats longs ne sont pas appréciés par les marchés publics donc la durée des « contrats<br />
de moyens » est souvent d’un an. Les contrats de résultats nécessitent une connaissance<br />
parfaite de l’installation afin de définir les réglages optimaux si bien que leur durée est<br />
relativement longue. Pour les marchés publics, on parle d’un maximum de seize ans si le<br />
contrat comporte une clause P3 de garantie totale afin d’amortir les dépenses pouvant avoir<br />
lieu dès le début du contrat, de huit ans pour un contrat MF afin de lisser les aléas climatiques<br />
et de cinq ans dans les autres cas. Les durées restent assez longues dans les marchés privés<br />
même si la tendance est au raccourcissement.<br />
3.3.4. Diversification des contrats<br />
Ces contrats ont été développés à l’origine pour le chauffage. On le constate clairement avec<br />
le contrat MF qui n’est envisageable que lorsque les variations annuelles de la fourniture ne<br />
sont pas trop importantes ce qui est le cas du chauffage. Le process de chauffage est<br />
également bien maîtrisé et les consommations associées sont bien corrélées à la température<br />
extérieure (ou degrés-jours) autorisant ainsi le contrat MT. Ces contrats d’exploitation ont fait<br />
l’objet d’une diversification industrielle vers la fourniture « d’énergie utile » comme la<br />
vapeur, l’air comprimé, la chaleur, le froid et même d’énergie d’origine renouvelable comme<br />
nous le verrons au Chapitre IV. Il n’est en revanche pas concevable d’appliquer de tels<br />
forfaits à l’industrie puisque la fourniture d’énergie utile dépend de l’activité dont les<br />
fluctuations peuvent s’avérer plus importantes que celles du climat. Il est d’usage que<br />
l’externalisation d’une fourniture se base sur le contrat MC au comptage.<br />
Ce type de contrat est également très répandu pour installations plus modestes, notamment<br />
dans le secteur résidentiel. Il se résume cependant souvent à un simple contrat de moyen (les<br />
pièces sont facturées en sus) de faible durée (1-3 ans) comprenant un nombre défini de visites<br />
et parfois une garantie d’intervention rapide en cas de problème. Ces « contrats d’entretien »<br />
peuvent être proposés par un constructeur à son client afin de lui garantir une disponibilité<br />
accrue. Les installateurs (plombiers, chauffagistes notamment) se muent également en<br />
exploitants en proposant de tels contrats aux particuliers par exemple pour leurs chaudières ou<br />
climatiseurs.<br />
3.4. Méthode variationnelle pour analyser le report des risques des contrats<br />
Nous nous sommes livrés à une analyse de ces différents services afin de savoir comment et<br />
surtout à quel prix les risques sont transférés vers le prestataire et de vérifier leur influence<br />
bénéfique ou néfaste sur les comportements des différents intervenants en termes de<br />
consommation d’énergie. Nous avons séparé cette analyse en deux parties distinctes : la<br />
maîtrise de la demande qui correspond à l’habitant ou au propriétaire et la partie efficacité<br />
énergétique qui correspond à l’exploitant.<br />
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