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T H E S E - TEL

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Chapitre 2 : Typologie et analyse de services énergétiques courants dans le bâtiment<br />

Le maître d’ouvrage peut en effet être récompensé par une ristourne sur le prix unitaire de<br />

l’énergie finale et donc par une diminution de sa facture s’il accepte de consommer un peu<br />

plus ! Il est alors préférable d’appliquer plusieurs tranches tarifaires sur chacune desquelles le<br />

volume correspondant serait facturé à un prix différent<br />

Le contrat PF n’est à priori pas concerné par cette analyse car il n’est qu’un simple contrat<br />

d’exploitation. Du point de vue du client (il en est autrement pour le prestataire), il est<br />

cependant appréhendé de la même façon que le contrat CP car dans les deux cas le maître<br />

d’ouvrage ne se voit facturé que le volume d’énergie primaire qu’il a réellement consommé.<br />

S’il veut diminuer sa facture de fourniture, le client doit alors faire en sorte de limiter ses<br />

besoins.<br />

Applicable à l’ensemble des contrats présentés, la clause d’intéressement aux résultats de<br />

l’installation constitue bien évidemment une incitation à la maîtrise de la demande. En effet,<br />

si la consommation d’énergie est inférieure à une valeur de référence, l’exploitant et le client<br />

se partagent les bénéfices liés à cette réduction. Le client a donc tout intérêt à réduire ses<br />

besoins s’il veut réduire sa facture. Cette clause d’intéressement pose cependant plusieurs<br />

problèmes à l’exploitant puisque d’une part, en réduisant la somme perçue, le temps de retour<br />

sur investissement est également augmenté ce qui n’incite pas l’exploitant à inclure la clause<br />

et d’autre part, à process fixé, la réduction des consommations de combustible est davantage<br />

imputable à la diminution des besoins plutôt qu’à un effort de la part de l’exploitant. Souvent<br />

à l’avantage du maître d’ouvrage, la répartition des bénéfices doit être correctement définie<br />

afin que l’incitation soit optimale.<br />

3.4.3. Comment ces contrats incitent l’utilisateur à maîtriser ses besoins ?<br />

Tous ces contrats posent un problème lorsqu’un maître d’ouvrage regroupant plusieurs<br />

utilisateurs (un HLM, une copropriété ou une entreprise avec plusieurs sites par exemple) gère<br />

un seul et unique contrat de fourniture d’énergie car la facture globale doit être répartie à<br />

posteriori.<br />

Une répartition optimale requiert un sous-comptage énergétique individuel. Cependant,<br />

lorsque les points de soutirage sont nombreux, le coût d’investissement dans la métrologie est<br />

très élevé. Certaines installations ne permettent parfois même pas l’installation de souscompteurs.<br />

C’est le cas du chauffage hydronique collectif (chauffage au sol, radiateurs) dont<br />

le réseau généralement en « chandelles 1 » ou en « parapluies 2 » n’est pas prévu pour la mise<br />

en place de compteurs individuels. La facture individuelle est alors proportionnelle à la<br />

surface. Ce mode de répartition annihile toute velléité des utilisateurs à maîtriser leurs besoins<br />

(fermer les fenêtres, réduire la température) puisque le montant qui leur sera refacturé n’en<br />

tiendra pas compte.<br />

Le type de contrat de fourniture n’a de plus que peu d’influence sur la motivation du maître<br />

d’ouvrage puisqu’il transfère intégralement les coûts sur les utilisateurs. Il y a donc peu de<br />

chance de le voir mettre en place une politique interne de sensibilisation. À l’échelle du<br />

bâtiment, cette contre-incitation transverse des deux acteurs risque de peser lourd dans la<br />

1 Structurer un réseau en « chandelles » consiste à distribuer d’abord horizontalement l’eau chaude en bas du<br />

bâtiment puis la pomper verticalement dans des colonnes, chacune d’elle alimentant un échangeur par étage.<br />

2 Structurer un réseau en « parapluies » consiste à pomper l’eau chaude d’abord verticalement puis<br />

horizontalement au sommet du bâtiment et de la faire redescendre dans des colonnes, chacune d’elle alimentant<br />

un échangeur par étage.<br />

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