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Potentiel d’économies d’énergie par les services énergétiques – Application au cycle de vie<br />
des équipements de conversion de l’énergie<br />
Introduction générale<br />
Le point de départ de notre réflexion a été le suivant : l’agence chargée de la maîtrise de<br />
l’énergie en partenariat avec les chambres de commerce et d’industrie, nous a chargé de créer<br />
et de proposer aux industriels une formation sur les opportunités de maîtrise de la demande<br />
d’énergie (MDE) et d’efficacité énergétique (EE) dans le nouveau marché libéralisé de<br />
l’électricité et du gaz naturel. Ces rencontres, en initiant un dialogue avec les maîtres<br />
d’ouvrage, nous ont permis de constater que le risque inhérent aux opérations de MDE/EE<br />
demeurait une barrière forte pour ces derniers.<br />
Quelles sont les barrières freinant le développement des services énergétiques ?<br />
Le secteur se décompose en quatre activités que sont la production, le transport, la distribution<br />
et finalement la fourniture. A la différence des trois premières activités physiques, la dernière<br />
est purement commerciale et consiste à comptabiliser et facturer les consommations d’énergie<br />
des usagers. Hormis une intégration verticale et horizontale variable suivant le pays, nous<br />
constatons que la diversification est restée faible chez les opérateurs historiques. En France,<br />
l’opérateur historique avait notamment l’interdiction absolue de développer toute activité<br />
autre que celle pour laquelle il avait été créé afin d’éviter les éventuels abus de position<br />
dominante. La fourniture de services énergétique était donc réservée aux fabricants de<br />
matériels, installateurs, bureaux d’études techniques (BET), sociétés de services énergétiques<br />
ou agences, ces derniers se voyant à l’inverse interdire de fournir une énergie de réseau. En<br />
excluant les fournisseurs d’énergie, les mieux à même de connaître le process et cerner les<br />
besoins du maître d’ouvrage, on se privait de « leviers » potentiels pour sa politique de<br />
MDE/EE. Nous nous demanderons dans ce document, en particulier le Chapitre I, quelles sont<br />
les modifications apportées par la libéralisation du marché des énergies de réseau, si cette<br />
nouvelle donne est un levier ou un frein à la MDE/EE et surtout si elle apporte une réponse<br />
positive aux nouveaux enjeux énergétiques ?<br />
Quelle croissance peut on attendre des services énergétiques dans le marché libéralisé des<br />
énergies de réseau ?<br />
Nous verrons dans le Chapitre I Paragraphe 2 comment, en imposant des règles minimales<br />
aux Etats-Membres, la libéralisation tend à standardiser les méthodes de tarification et à<br />
rendre les coûts réels de l’énergie plus lisibles. Tout utilisateur dont la courbe de charge est<br />
incertaine ou non-maîtrisée se verra appliquer un tarif plus élevé pour compenser les risques<br />
pris par le fournisseur sur l’achat ou la production de dernière minute. L’orientation à la<br />
hausse ou la baisse des tarifs des énergies de réseau est désormais fixée par les lois du<br />
marché, l’influence politique se limitant alors aux seules activités régulées du transport et de<br />
la distribution, les tarifs risquent d’être beaucoup plus variables comme pour les produits<br />
pétroliers. Les actions de MDE/EE deviennent alors essentielles pour le maître d’ouvrage qui<br />
souhaite avoir la certitude de réduire sa facture énergétique. Libéralisation du marché rime<br />
également avec fin du principe de spécialité en France comme dans tout autre pays disposant<br />
d’une loi similaire. Les opérateurs historiques sont désormais libres de développer des<br />
activités annexes et les prestataires de services libres de proposer la fourniture d’électricité et<br />
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