T H E S E - TEL
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Chapitre 2 : Typologie et analyse de services énergétiques courants dans le bâtiment<br />
potentiel d’économies d’énergie et n’a par conséquent d’intérêt que si ces derniers agissent<br />
soit directement lorsque les recommandations sont simples à mettre en œuvre soit<br />
indirectement, en passant par un audit, lorsque l’accomplissement du potentiel requiert des<br />
investissements importants.<br />
5.2.3. Les différents cadres d’application envisageables<br />
L’objectif de l’étiquetage énergétique est d’écrémer « naturellement » le marché de la<br />
climatisation à usage domestique. Au-delà de douze kilowatts de puissance frigorifique,<br />
aucune contrainte n’est en revanche imposée sur les performances des installations de<br />
climatisation. Pour combler ce manque, le seuil d’application de l’inspection périodique s’est<br />
alors naturellement imposé à douze kilowatts alors que les objectifs et les moyens mis en<br />
œuvre sont radicalement différents.<br />
L’article 8 concernant les chaudières laisse peu de place à l’incertitude en étant très clair dans<br />
ses définitions et dans son cadre d’application. Le cadre d’application qui transparaît de<br />
l’article 9 est relativement flou. Sa rédaction reflète clairement les lacunes actuelles dans la<br />
connaissance du process de climatisation et surtout le manque de retour d’expérience. En<br />
effet, si le terme « système de climatisation » est correctement défini, la « puissance nominale<br />
effective », elle, peut être interprétée de différentes manières. Le seuil des douze kilowatts<br />
peut alors donner lieu à différents cadres d’application suivant qu’on l’entend par :<br />
- Appareil : seuls les climatiseurs ou groupes frigorifiques dont la puissance frigorifique<br />
nominale excède ce seuil font l’objet d’une inspection<br />
- Zone climatique thermo-régulée : tous les appareils, quelles que soient leurs<br />
puissances frigorifiques respectives, traitant une même zone thermo-régulée par un<br />
système commun à tous les appareils font l’objet d’une inspection lorsque la puissance<br />
frigorifique totale excède le seuil<br />
- Zone climatique : tous les appareils, quelles que soient leurs puissances frigorifiques<br />
respectives, traitant une même zone climatique font l’objet d’une inspection lorsque la<br />
puissance frigorifique totale excède le seuil<br />
- Bâtiment : tous les appareils, quelles que soient leurs puissances frigorifiques<br />
respectives, présents dans un bâtiment font l’objet d’une inspection lorsque la<br />
puissance frigorifique totale excède le seuil<br />
La directive cible en outre le bâtiment en tant que structure indépendamment de la notion de<br />
propriété ou de gérance qui peuvent être multiple au sein d’un même édifice. Il est donc<br />
possible d’appliquer les quatre cadres précédents non plus à un périmètre délimité<br />
physiquement par l’enveloppe du bâtiment mais à un périmètre juridique associant une<br />
surface à un propriétaire. Ce cadre maximise le nombre d’inspections mais limite fortement le<br />
nombre d’appareils à inspecter à chaque visite. Sa force réside dans le ciblage plus précis du<br />
propriétaire responsable permettant ainsi d’accélérer l’application des mesures recommandées<br />
par l’inspecteur.<br />
Du choix du périmètre découlent d’une part le potentiel d’économies d’énergie réalisable et<br />
d’autre part les effectifs d’inspecteurs nécessaires ainsi que leur charge de travail.<br />
5.2.4. Des contraintes imposées par le marché<br />
Les enjeux de l’inspection périodique des installations de climatisation sont importants. Outre<br />
les bénéfices en termes d’énergie économisée qu’elle doit entraîner, elle se doit d’être la plus<br />
transparente possible vis-à-vis du marché de la climatisation, c’est-à-dire n’y introduire<br />
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