T H E S E - TEL
T H E S E - TEL
T H E S E - TEL
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Chapitre 2 : Typologie et analyse de services énergétiques courants dans le bâtiment<br />
4.1.4. Des pertes énergétiques à différents les niveaux<br />
Sur une installation de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) comme sur tout autre<br />
process, la dégradation des performances a généralement quatre origines principales :<br />
- Une mauvaise conception de l’installation entraînant d’office des performances<br />
inférieures à celles d’une installation munie des mêmes équipements qui aurait été<br />
pensée intelligemment<br />
- Une mauvaise politique d’exploitation, de maintenance et de suivi depuis la mise en<br />
route de l’installation limitant chaque jour un peu plus les performances par rapport à<br />
leur niveau initial<br />
- Une utilisation non optimale du maître d’ouvrage ou des occupants augmentant les<br />
consommations d’énergie par rapport à celles engendrées par une utilisation<br />
rationnelle<br />
- Une obsolescence technique liée à l’âge des équipements ou à des investissements non<br />
rationnels lors de leurs mises en place entraînant des différences de performance par<br />
rapport à des équipements actuellement disponibles sur le marché.<br />
4.1.5. Des installations très sensibles<br />
Les installations de chauffage, ventilation et climatisation essentielles dans le bâtiment font<br />
généralement intervenir des équipements sensibles à plusieurs niveaux :<br />
- Sécurité : les chaudières et plus généralement tous les équipements sous pression<br />
peuvent être dangereux pour les occupants du bâtiment. Lorsque ces équipements<br />
requièrent la combustion de combustibles fossiles, le danger peut être encore accentué.<br />
- Santé : les fluides frigorigènes utilisés en climatisation sont des produits dangereux<br />
globalement par leur pouvoir 1 de réchauffement élevé qui accroît l’effet de serre. Les<br />
glycols (éthylène-glycol et propylène-glycol) utilisés pour la protection des réseaux<br />
d’eau contre le gel sont des produits toxiques susceptibles d’entraîner la mort en cas<br />
d’ingestion. Enfin, les installations (réseau, tour de refroidissement, stockage)<br />
produisant ou utilisant l’eau chaude peuvent être à l’origine de la prolifération et la<br />
dissémination de légionelles, responsables de la légionellose, maladie respiratoire<br />
mortelle.<br />
- Hygiène : le renouvellement de l’air contribue à l’hygiène d’un bâtiment et donc à la<br />
santé de ses occupants.<br />
- Confort thermique : par une régulation de la température et de l’humidité, ces<br />
équipements assurent le confort des occupants et donc leur productivité.<br />
Tous ces points font l’objet d’une multitude de normes ou de réglementations techniques,<br />
sanitaires, de confort et de sécurité. Bien qu’elles aient normalement été prises en compte en<br />
amont de la réalisation du bâtiment et/ou de l’installation de chauffage, ventilation et<br />
climatisation, elles sont constamment en évolution. La pression des normes et réglementations<br />
s’accroît de plus en plus avec la meilleure prise en compte des problématiques<br />
environnementales. Comme un maître d’ouvrage n’est pas nécessairement bien averti, l’audit<br />
est alors la meilleure occasion pour faire le point sur la conformité des installations.<br />
1 Le potentiel d’effet de serre global (global warming potential, GWP) à cent ans du R-407c, R-410a et R-134a<br />
couramment utilisés en climatisation est compris entre 1300 et 1800 à comparer au CO2 au GWP de 1.<br />
57