T H E S E - TEL
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Chapitre 4 : Application des méthodes à certains services énergétiques<br />
La marge annuelle brute M du prestataire sur l’exploitation et de la maintenance est définie<br />
comme la différence entre ses gains et ses coûts :<br />
M(B) 23<br />
ext<br />
= P (B) − C (B)<br />
∀ ∈[0;<br />
S ]<br />
193<br />
B max<br />
Le seuil de rentabilité, défini ici comme la valeur maximale des besoins en air comprimé pour<br />
lesquels la marge M est strictement positive, est atteint pour des besoins annuels Brent<br />
inférieurs à environ 25 millions de mètre-cubes, valeur bien supérieure aux besoins de<br />
référence du site. Dans ces conditions de référence, la marge brute annuelle du prestataire sur<br />
l’exploitation et de la maintenance de la centrale s’élève à environ 19500 €/an. L’exploitant<br />
dispose finalement d’une marge de manœuvre conséquente avant d’être déficitaire sur cette<br />
prestation.<br />
Nous constatons qu’une variation de consommation d’air a des effets antagonistes sur les<br />
marges des prestations P1 et l’ensemble P2+P3. Plus les besoins annuels du client sont<br />
importants, plus la marge de l’exploitant sur le P1 augmente et plus celle des P2 et P3<br />
diminue. Ce phénomène, plus généralement les compensations croisées, constitue la clé de<br />
voûte des contrats globaux d’exploitation/maintenance. L’exploitant tolère des pertes sur un<br />
poste car elles sont largement compensées par un autre, le P1 apportant presque toujours les<br />
bénéfices.<br />
3.2.4. Risque technique de l’exploitation et la maintenance de l’installation<br />
L’air comprimé est la plupart du temps primordial sur un site industriel pour les actionneurs<br />
tout ou rien en général, les vannes et registres en particulier. Par sécurité, certains process<br />
peuvent être arrêtés automatiquement lorsque la pression du réseau atteint un seuil bas,<br />
pénalisant ainsi la productivité du site. Une architecture multi-compresseurs est beaucoup plus<br />
sûre que lorsqu’un seul et unique compresseur est utilisé car une panne de ce dernier pourrait<br />
bloquer le process. Dans une architecture en série, un ou plusieurs compresseurs sont très peu<br />
chargés voire pas du tout et servent en secours de pointe, de panne ou de maintenance. En<br />
effet, la maintenance d’un compresseur peut être effectuée alors que les autres fonctionnent<br />
n’entraînant alors ni perte de production pour le client ni sanction pour l’exploitant. Le risque<br />
d’un arrêt total de cette « utilité » est alors réduit mais n’est finalement jamais nul (Tableau<br />
43).<br />
MTTR<br />
(h)<br />
Taux de<br />
panne<br />
(N/an)<br />
Pannes simultanées<br />
stoppant la<br />
fourniture<br />
Probabilité<br />
(N/an)<br />
Coût probable<br />
sur le contrat (€)<br />
Compresseur 9,27 76,01.10 -3 2 5,78.10 -3 3350<br />
Sécheur 5 2,29.10 -3 2 5,25.10 -6