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T H E S E - TEL

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Chapitre 2 : Typologie et analyse de services énergétiques courants dans le bâtiment<br />

3.4.1. Quels sont les risques inhérents à la garantie d’un résultat ?<br />

Pour un prestataire, garantir un résultat quel qu’il soit, c’est prendre le risque d’un échec.<br />

Malheureusement, il y a peu de chance pour qu’un maître d’ouvrage assume seul ces risques.<br />

Pour vérifier si ces services sont réellement incitatifs, il faut contrôler quels risques sont pris<br />

en charge par le prestataire et surtout comment il traite l’incertitude engendrée. Pour un<br />

contrat de performance énergétique d’une installation de conversion de l’énergie que nous<br />

venons de présenter, les risques se situent généralement au niveau de :<br />

- Risque de fourniture en énergie primaire. L’approvisionnement ou l’alimentation sontils<br />

assurés ? Quel est l’impact d’un arrêt pour le client et pour le prestataire ?<br />

- Risque technique sur la fiabilité du process. Quel est le manque à gagner d’une panne<br />

de l’installation sur la production d’énergie transformée ?<br />

- Risque client sur la variabilité de ses besoins. Une installation technique est<br />

dimensionnée a priori pour répondre à des besoins. Le client ayant bien évidemment le<br />

droit de réduire/augmenter ses besoins, quelle est alors l’influence sur la production<br />

d’énergie ?<br />

- Risque financier du projet. Quelles sont alors les risques financiers encourus par le<br />

prestataire en cas de manquement à la garantie ?<br />

Pour chiffrer ces risques du prestataire, il est d’abord nécessaire de modéliser la relation entre<br />

le résultat énergétique et les différents paramètres. Une méthode variationnelle permet alors<br />

de tester la sensibilité du résultat de la prestation aux variations des différents paramètres.<br />

Ceux qui ont une forte influence sur le résultat constituent des risques pour le prestataire. Ils<br />

donnent généralement lieu à des clauses ou des formulations contractuelles particulières<br />

définissant les droits et devoirs de chaque acteur. Ils peuvent aussi être répercutés comme des<br />

coûts supplémentaires rendant alors la prestation peut être moins intéressante financièrement<br />

et donc un peu moins incitative. L’application de cette méthode variationnelle à deux services<br />

énergétiques sera réalisée au Chapitre IV.<br />

3.4.2. Comment ces contrats incitent le client à maîtriser ses besoins ?<br />

Maîtriser sa demande pour un utilisateur consiste à consommer la juste quantité d’énergie<br />

nécessaire à la satisfaction de ses besoins. Tous les types de contrats ne sont pas égaux devant<br />

la maîtrise de la demande d’énergie. Le contrat au forfait MF et MT, s’ils correspondent bien<br />

à des besoins de budgétisation, sont tout bonnement incompatibles avec la notion de MDE car<br />

leurs montants ne dépendent pas des consommations. Bien que le montant soit aligné sur les<br />

consommations observées lors des exercices précédents, le maître d’ouvrage qui paye ce<br />

forfait n’a aucun intérêt à diminuer ses consommations. Ces contrats ne peuvent être<br />

envisagés que pour un process dont les consommations sont prévisibles avec une bonne<br />

précision. Le chauffage répond bien à ces contraintes puisque les consommations sont bien<br />

corrélées aux degrés-jour. Au contraire, les contrats au comptage de type MC ou CP<br />

favorisent naturellement la MDE puisque le maître d’ouvrage ne paye que pour l’énergie qu’il<br />

consomme réellement. La maîtrise des consommations est alors valorisée par la diminution de<br />

la facture.<br />

Le contrat au comptage MC n’est malgré tout pas exempt de défauts car le prix unitaire de<br />

l’énergie finale est souvent dégressif. Cette dégressivité provient de… En effet, le prestataire<br />

évalue les besoins de son client en analysant les consommations sur les exercices précédents<br />

et fixe son prix. Plusieurs modes de facturation existent comme un prix de l’unité d’énergie<br />

finale par palier ou utilisant une fonction affine en fonction de la demande moyenne sur une<br />

période donnée (année, mois etc…). Ce mode de tarification va à l’encontre de la notion de<br />

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