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130102_ANT.pdf - Ecole alsacienne

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est souvent générale et éclectique, culturelle pourrait-on dire (mathématiques, langues…). Elle<br />

est enfin au service de la propagande, et de l’anarcho-syndicalisme souvent, analysant la<br />

société capitaliste pour mieux la combattre, et débattant de la société future où le syndicat<br />

aurait toute sa place, pour la remplacer.<br />

L’intégration des Bourses dans la CGT et l’apparition de l’État Providence avec l’essor<br />

des lois sociales vont contribuer à diminuer leur rôle.<br />

l) Quelques précurseurs anarchistes de FERRER en Espagne<br />

En Espagne en fin du XIX° siècle, , la plupart des grands noms de l’anarchisme comme<br />

TARRIDA DEL MARMOL, Anselmo LORENZO et Ricardo MELLA préparent le terrain pour<br />

l’œuvre de FERRER. Par exemple, MELLA, qui comme beaucoup de ses contemporains, a du<br />

mal à distinguer entre instruction et éducation, défend dans ses Breves apuntes sobre las<br />

pasiones humanas de 1889 « l’instruction intégrale » et « une éducation devant permettre à<br />

l’homme d’être son propre maître ». Cependant dans sa lutte contre toute autorité et contre tout<br />

embrigadement, MELLA, en lançant sa formule de « enseñanza neutra » va se heurter plus tard<br />

à Francisco FERRER au nom d’une école libre de toute idéologie, fût-elle anarchiste 72 .<br />

m) James GUILLAUME et la pensée pédagogique sous la III° République<br />

Mais un des plus profonds penseurs anarchistes en matière éducative est le suisse,<br />

mais né à Londres en 1844, James GUILLAUME. Ce bakouniniste, célèbre organisateur de la<br />

Fédération Jurassienne, est également enseignant (histoire, littérature). Professeur à l’École<br />

industrielle du Locle en 1863, il est diplômé en 1865, mais est cependant exclu du professorat<br />

en 1869 et devient typographe et traducteur. Il gère jusqu’en 1872 une petite imprimerie à<br />

Neuchâtel. Mis à l’index, emprisonné, il vit dans une misère noire avant de s’exiler en France.<br />

Il synthétise les idées proudhoniennes et internationalistes (de l’AIT) : une éducation<br />

intégrale, ouverte et permanente, jamais séparée du monde du travail ; un objectif libérateur,<br />

une recherche progressive de l’autonomie. Le pluralisme et le pragmatisme sont défendus dans<br />

une nette volonté libertaire. Un chapitre entier de Idées sur l’organisation sociale de 1874 y est<br />

consacré. L’éducation est « communalisée » dans la future société post-révolutionnaire. Les<br />

enfants jouent un grand rôle, en gérant eux-mêmes autant que possible leurs formations. Les<br />

enseignants, des conseillers surtout, doivent garder un lien avec leur rôle de producteur, ce qui<br />

rejoint les idées de PROUDHON.<br />

Son ami ROBIN est théoriquement assez proche de lui. Tous les deux sont liés à<br />

l’incontournable militant pédagogique libéral Ferdinand BUISSON : c’est pourquoi GUILLAUME<br />

occupe des fonctions semi-officielles en France, ne serait-ce que par ses articles dans le<br />

Dictionnaire de pédagogie de 1877à 1887. Il est secrétaire de la Revue de pédagogie<br />

parisienne et en 1887 il est même membre du Comité d’Instruction Publique. C’est alors le<br />

grand spécialiste de l’histoire de l’instruction pendant la Révolution Française (7 volumes sont<br />

publiés sur ce thème de 1891 à 1907). C’est peut-être pour cela qu’il se fait naturaliser en 1889.<br />

En 1890 il prolonge ses réflexions pédagogiques en écrivant sur PESTALOZZI.<br />

C’est au tournant du siècle qu’il renoue avec la vie militante, rencontre KROPOTKINE,<br />

se lie au syndicalisme révolutionnaire et c’est pour cela qu’il s’occupe de l’Université Populaire<br />

du 14° Arrondissement vers 1903.<br />

n) Quelques positions libertaires éducatives de Herbert READ – années<br />

1940<br />

Pendant le second conflit mondial, Herbert READ gagné à l’anarchisme, s’intéresse<br />

également à l’éducation de la liberté et pour la liberté dans deux ouvrages ; Education through<br />

art en 1943, et The Education of free men en 1944. L’importance de l’aspect artistique n’est pas<br />

étonnant chez ce surréaliste, fin connaisseur de l’art moderne et des libertaires britanniques<br />

comme William MORRIS. Il récidive sur ce thème en 1961 avec Creative arts in american<br />

72 MELLA Ricardo Cuestiones de enseñanza, Madrid, 1913<br />

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