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CONTES INITIATIQUES PEULS - 1 - Aide et Action

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Bien à contrecoeur, le roi fit annoncer publiquement qu'un Kongourou avait été trouvé <strong>et</strong> que<br />

son propriétaire pouvait le récupérer aux écuries royales.<br />

En vérité, le roi ne souhaitait nullement que le propriétaire se fit connaître, mais sa probité<br />

l'avait emporté sur son égoïsme. Au bout d'un certain temps, personne - <strong>et</strong> pour cause - ne<br />

s'étant manifesté, l'étalon devint la propriété du roi. Il en fit sa monture préférée <strong>et</strong> le<br />

chevauchait les jours de grande parade.<br />

Quand le nouvel an arriva (80), le roi organisa une grande course à laquelle il convia tous<br />

les villages du village du pays de Heli <strong>et</strong> Yoyo. Ceux-ci envoyèrent leurs coursiers pour<br />

disputer c<strong>et</strong>te épreuve dont la gloire était la seule récompense (81).<br />

Le roi fit monter Kongourou par son premier fils Sakkaï, le dauphin, enfant préféré de sa<br />

femme préférée. Le jeune prince était très aimé de la population. Beau garçon, affable, poli<br />

avec tout le monde, il était charitable envers les pauvres, respectueux à l'égard des vieillards<br />

<strong>et</strong> défenseur inconditionnel des faibles, des veuves <strong>et</strong> des orphelins. Il avait un coeur d'or<br />

que servait une main longue, car il distribuait sans compter les richesses que lui donnait son<br />

père, <strong>et</strong> celui-ci lui en donnait beaucoup !<br />

Quand tous les chevaux devant participer à la compétition furent réunis., on prépara la<br />

grande course finale en organisant au préalable des courses éliminatoires afin de<br />

sélectionner les meilleurs coursiers du pays. Les chevaux coururent d'abord par groupes de<br />

quinze. Seuls les trois premiers gagnants de chaque course furent r<strong>et</strong>enus. C<strong>et</strong>te première<br />

sélection dura cinq jours. On fit ensuite courir les chevaux sélectionnés par groupes de cinq.<br />

C<strong>et</strong>te deuxième épreuve, qui dura toute une journée, permit de désigner les sept meilleurs<br />

coursiers de tout le pays. Inutile de dire que Kongourou, monté par Sakkaï <strong>et</strong> premier à<br />

toutes les épreuves, figurait parmi eux.<br />

Le jour de la grande course arriva. On aligna les sept chevaux. Le départ fut donné. Le<br />

temps de quelques clignements d'yeux, Kongourou avait déjà pris la tête du peloton. Bientôt<br />

il distança le second cheval de plus de sept longueurs.<br />

Deux tours étaient prévus. Le premier tour, avec Sakkaï en tête, s'acheva sous les<br />

acclamations, a la plus grande satisfaction du roi.<br />

Le second tour fut entamé avec plus de rigueur, chaque cavalier entendant tirer le maximum<br />

de sa monture. Néanmoins Kongourou restait toujours en tête, maintenant la distance qui le<br />

séparait du coursier suivant. Il franchit en trombe la ligne d'arrivée, portant l'enthousiasme<br />

des spectateurs à son comble.<br />

Pour le stopper, le prince tira sur les rênes de toutes ses forces, mais rien n'y fit. Kongourou,<br />

qui avait pris le mors aux dents, continua sur sa lancée à la vitesse d'un cyclone comme s'il<br />

voulait accomplir un troisième tour. Personne ne prêtait plus attention aux autres coursiers<br />

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