CONTES INITIATIQUES PEULS - 1 - Aide et Action

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Son cri se répercuta comme un puissant roulement de tonnerre. « Oh ! oh ! se lamentait-elle... Aujourd'hui où j'ai cru vaincre Bâgoumâwel, hélas, c'est lui qui me vainc définitivement, car le salpêtre de Bâ-Wâm'ndé qu'il a lancé dans mes yeux et dans ma bouche est un poison sans antidote qui entraÎnera inéluctablement ma mort. » Dès que le tonnerre des cris poussés par la grande sorcière cessa de retentir, l'inondation disparut et Njeddo Dewal reprit sa forme habituelle; mais c'était une Njeddo devenue aveugle et muette. Affolée, courant de tous côtés, elle butait contre les obstacles tombait, se relevait et reprenait sa course désordonnée. Pour finir, trébuchante, elle alla s'affaler sur la pointe aiguë d'une souche de bois aussi dure que du métal trempé, et s'y empala (1). Son ventre fut déchiré et tout l'intérieur de son corps - intestins, foie, pancréas, poumons, coeur - se répandit sur le sol. Ainsi périt l'incarnation du mal, Njeddo Dewal, mère de la calamité. Au même instant, l'obscurité profonde qui avait submergé le pays se dissipa. Au coucher du soleil, on vit, Ô merveille, la multitude des étoiles faire une ronde autour des vingt-huit étoiles majeures ! Fait inouï, celles-ci étaient apparues toutes en même temps dans le ciel. Elles scintillaient comme une couronne autour des douze grands signes zodiacaux qui eux-mêmes encerclaient les sept astres assemblés (2) - (87). Sur la terre, les arbres fruitiers et les plantes médicinales de la haute brousse, auparavant desséchés, reverdirent comme en un début d'hivernage. Tout ce qui était devenu maigre ou squelettique engraissa instantanément. Les céréales remplirent à nouveau les champs. Le lait redevint abondant. Au fil des jours, chaque traite, chaque récolte, chaque cueillette fut meilleure que la précédente. Le pays tout entier se revivifia, car le mauvais sort dont Njeddo Dewal l'avait frappé s'était évanoui à l'instant même où la grande sorcière avait cessé de vivre. Chacun redevint joyeux. Les rires remplacèrent les pleurs. Le peuple remercia Guéno et rendit hommage à celui qui avait été l'agent de son bonheur retrouvé : Bâgoumâwel, le taurillon du Wâlo. Car toute chose a une cause, et jamais l'homme sage ne méprisera ou n'oubliera la cause. ___________________________________ 1. Curieuse rencontre avec le mythe occidental du vampire qui veut que celui-ci ne puisse trouver la mort que le ventre traversé par un pieu de bois. 2. Ici, les 28 étoiles (voir note 87) apparaissent toutes en même temps ainsi que les 7 astres et les 12 signes du Zodiaque, entourées de la multitude des étoiles du firmament.. comme si la totalité du temps et de l'espace était rassemblée en cet instant où toute obscurité est abolie. La scène se passe dans un autre temps que le temps humain habituel. Après la disparition du principe du mal, la nature retrouve son innocence première. Une expression peule dit On est retourné au point de départ... » 142
Là où m'a trouvé le conte de Njeddo Dewal, là il me laisse. Quant à lui, il poursuit sa route sur l'aile du temps vers des lendemains qui ne cesseront de se renouveler, vers de nouvelles oreilles qui ne cesseront d'écouter, vers dejuvéniles intelligences qui ne cesseront d'interpréter, d'adapter et de mettre en pratique (1). Ainsi marche la vie, à petits pas ou rapidement, à la rencontre de la mort qui, elle aussi, s'approche à petits pas, ou plus rapidement. *************************************** _________________________ 1. Mettre en pratique : littéralement., - imiter , le conte, c'est-à-dire méditer sur les comportements des divers personnages afin d'en tirer leçon et d'y puiser un modèle. 143
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AMADOU HAMPÂTE BÂ Amadou Hampât
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Enfin, c'est un grand texte initiat
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Après une première partie consacr
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GENEALOGIE MYTHIQUE DE NJEDDO DEWAL
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NJEDDO DEWAL, MERE DE LA CALAMITE C
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Le Paradis perdu AU PAYS DE HELI ET
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Outre l'amandier, les arbres fruiti
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Ce conte fut conté pour instruire
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L'enfant grandit et devint une fill
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Quand les femmes regardèrent dans
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La chose la plus difficile pour un
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même si je te demande ton âme, tu
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LA GRANDE QUÊTE DE BÂ-WÂM’NDE,
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Ensuite, elle a jeté l'ilot au cen
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avec un sifflement caractéristique
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Nous n'avons épargné les feuilles
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" Celui qui vient de parler est l'e
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transpirer abondamment. Malgré la
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Le griot des porcs-épics avait ape
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Pendant les périodes sans lune de
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que peut-il y avoir de plus étrang
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Ouvrant son sac, il en sortit le te
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t'amener en ce lieu, interdit à to
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vent et la sécheresse. Le seul pou
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A l'instant même, Njeddo Dewal, da
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Siré, après avoir vu périr les s
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Pendant ce temps, Bâ-Wàm'ndé con
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Sire remonta sur Kobbou et prit Bà
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Tout à coup, elle aperçut une aut
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Les cris perçus par Bâ-Wâm'ndé
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ta collaboration, je te donnerai le
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Bâ-Wâm'ndé tenant fermement son
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Devant leur détermination (1), la
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En effet, le ver, après avoir aval
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Une fois encore, Bâ-Wâm'ndé tra
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Bà-Wàm'ndé demanda à Siré de f
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BÂGOUMÂWEL, L’ENFANT PRÉDESTIN
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Leurs seins étaient si parfaitemen
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La voix répondit: « Mon maître s
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Pensez-vous que les singes qui nous
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Quand ils furent bien rassasiés, N
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Joignant l'acte à la parole, Bâgo
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Installez-vous donc. Je m'en vais d
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