28.06.2013 Views

Download

Download

Download

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

STALACTITES DE LA TERRE VÉGÉTALE. 223<br />

régulièrement figurées. Les diamants, comme les pyrites, se trouvent dans la terre<br />

limoneuse; ils y sont toujours en très-petit volume, et ordinairement sans adhé­<br />

rence des uns aux autres, tandis que les matières uniquement formées par l'inter­<br />

mède de l'eau ne se présentent guère en masses isolées ; et en effet il n'appartient<br />

qu'au feu de se former une sphère particulière d'attraction dans laquelle il n'ad­<br />

met les autres éléments qu'autant qu'ils lui conviennent ; le diamant et la pyrite<br />

sont des corps de feu dans lesquels l'air, la terre et l'eau ne sont entrés qu'en<br />

quantité suffisante pour retenir et fixer ce premier élément.<br />

Il se trouve des diamants noirs, presque opaques, qui n'ont aucune valeur, et<br />

qu'on ^prendrait, au premier coup d'oeil, pour des pyrites martiales octaèdres ou<br />

cubiques ; et ces diamants noirs forment peut-être la nuance entre les pyrites et les<br />

pierres précieuses, qui sont également des produits de la terre limoneuse : aucune<br />

de ces pierres précieuses n'est attachée aux rochers, tandis que les cristaux vitreux<br />

ou calcaires, formés par l'intermède de l'eau, sont implantés dans les masses qui<br />

les produisent, parce que cet élément, qui n'est que passif, ne peut se former,<br />

comme le feu, des sphères particulières d'attraction. L'eau ne sert en effet que<br />

de véhicule aux parties vitreuses ou calcaires, qui se rassemblent par leur affinité,<br />

et ne forment un corps solide que quand cette même eau en est séparée et enlevée<br />

par le dessèchement ; et la preuve que les pyrites n'ont admis que très-peu ou<br />

point du tout d'eau dans leur composition, c'est qu'elles en sont avides au point<br />

que l'humidité les décompose, et rompt les liens du feu fixe qu'elles renferment.<br />

Au reste, il est à croire que dans des pyrites qui s'cffleurissent à l'air, la quan­<br />

tité de l'acide étant proportionnellement trop grande, l'humidité de l'air est assez<br />

puissamment attirée par cet acide pour attaquer et pénétrer la substance de la<br />

pyrite, tandis que dans les marcassites ou pyrites arsenicale,';, qui contiennent<br />

moins d'acide et sans doute plus de feu que les autres pyrites, l'humidité de l'air<br />

ne fait aucun effet sensible : elle en fait encore moins sur le diamant, que rien ne<br />

peut dissoudre, décomposer ou ternir, et que le feu seul peut détruire en met tant<br />

en liberté celui que sa substance contient en si grande quantité, qu'elle brûle en<br />

entier sans laisser de résidu.<br />

L'origine des vraies pierres précieuses, c'est-à-dire des rubis, topazes et saphirs<br />

d'Orient, est la même que celle des diamants : ces pierres se forment et se trouvent<br />

de même dans la terre limoneuse ; elles y sont également en petites masses isolées;<br />

le feu qu'elles renferment est seulement en moindre quantité'; car elles sont moins<br />

dures et en même temps moins combustibles que le diamant, et leur puissance ré-<br />

fractive est aussi de moitié moins grande : ces trois caractères, ainsi que leur<br />

grande densité, démontrent assez qu'elles sont d'une essence différente des cris­<br />

taux vitreux ou calcaires, et qu'elles proviennent, comme le diamant, des extra d s<br />

les plus purs de la terre végétale.<br />

Dans le soufre et les pyrites, la substance du feu est fixée par l'acide vitriolique ;<br />

on pourrait donc penser que, dans les pierres précieuses, le feu se trouve fixé de<br />

même par cet acide, le plus puissant de tous : mais M. Achard a, comme nous l'aiv.<br />

2'J

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!