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TROISIÈME MÉMOIRE. 473<br />

nuelles d'aubier, et du côté opposé il en avait vingt ; cependant les quatorze cou­<br />

ches étaient d'un quart plus épaisses que les vingt de l'autre côté.<br />

Un autre chêne qui paraissait du même âge avait d'un côté seize couches d'au­<br />

bier, et du côté opposé il en avait vingt-deux ; cependant les seize couches étaient,<br />

d'un quart plus épaisses que les vingt-deux.<br />

Un autre chêne de même âge avait d'un côté vingt couches d'aubier, et du côté<br />

opposé il en avait vingt-quatre ; cependant les vingt couches étaient d'un quart<br />

plus épaisses que les vingt-quatre.<br />

Un autre chêne de même âge avait d'un côté dix couches d'aubier, et du côté<br />

opposé il en avait quinze ; cependant les dix couches étaient d'un sixième plus<br />

épaisses que les quinze.<br />

Un autre chêne de même âge avait d'un côté quatorze couches d'aubier, et de<br />

l'autre vingt-une ; cependant les quatorze couches étaient d'une épaisseur presque<br />

double de celle des vingt-une.<br />

Un chêne de même âge avait d'un côté onze couches d'aubier, et du côté opposé<br />

il en avait dix-sept ; cependant les onze couches étaient d'une épaisseur double de<br />

celle des dix-sept.<br />

Il a fait de semblables observations sur les trois espèces de chênes qui se trou­<br />

vent le plus ordinairement dans les forêts, et il n'y a point aperçu de différence.<br />

Toutes ces expériences prouvent que l'épaisseur de l'aubier est d'autant plus<br />

grande que le nombre des couches qui le forment est plus petit. Ce fait paraît sin­<br />

gulier ; l'explication en est cependant aisée. Pour la rendre plus claire, supposons,<br />

pour un instant, qu'on ne laisse à un arbre que deux racines, l'une à droite, double<br />

de celle qui est à gauche : si on n'a point d'attention à la communication latérale<br />

de la séve, le côté droit de l'arbre recevrait une fois autant de nourriture que le<br />

côté gauche ; les cercles annuels grossiraient donc plus à droite qu'à gauche, et en<br />

même temps la partie droite de l'arbre se transformerait plus promptement en<br />

bois parfait que la partie gauche, parce qu'en se distribuant plus de séve dans la<br />

partie droite que dans la gauche, il se déposerait dans les interstices de l'aubier<br />

un plus grand nombre de parties fixes propres à former le bois.<br />

Il nous paraît donc assez bien prouvé; que de plusieurs arbres plantés dans le<br />

même terrain, ceux qui croissent plus vite ont leurs couches ligneuses plus épaisses,<br />

et qu'en même temps leur aubier se convertit plus tôt en bois que dans les arbres<br />

qui croissent lentement. Nous allons maintenant faire voir que les chênes qui sont<br />

crûs dans les terrains maigres ont plus d'aubier, par proportion à la quantité de<br />

leur bois, que ceux qui sont crûs dans les bons terrains. Effectivement, si l'aubier<br />

ne se convertit en bois parfait qu'à proportion que la séve qui le traverse y dépose<br />

des parties fixes, il est clair que l'aubier sera bien plus longtemps à se convertir en<br />

bois dans les terrains maigres que dans les bons terrains.<br />

C'est aussi ce que j'ai remarqué en examinant des bois qu'on abattait dans une.<br />

vente, dont le bois était beaucoup meilleur à un- de ses extrémités qu'à l'autre,<br />

simplement parce que le terrain y avait plus de fond. ^<br />

ÏV.

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