Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
INDUSTRIE. 101<br />
diss, et dont l'usage est déjà répan<strong>du</strong> dans lous les ports de France, ce<br />
qui disp<strong>en</strong>se de recourir à l'Espagne pour les cordages<strong>en</strong> sparterie.<br />
Ona essayé,avec un égal succès, d'appliquer le palmiér-nain â la fabrication<br />
<strong>du</strong> papier. On a découvert que, dépouillésde la substance glutineuse<br />
qui les ti<strong>en</strong>t agrégés, les fils de palmier-nain sont susceptibles<br />
de la plus grande division,et que, malgré leur peu de longueur, qui<br />
n'est que de 25 à 40 c<strong>en</strong>timètres, leur filasseest presque aussi fine que<br />
celle <strong>du</strong> lin, et peut être employéeutilem<strong>en</strong>t par l'in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> tissage<br />
et la fabrication<strong>du</strong> flax-coton.<br />
Voila donc quatre in<strong>du</strong>stries considérables, la sparterie, la corderie,<br />
la papeterie et le tissage, auxquelles le palmier-nain fournit la matière<br />
première. Dansun autre ordre de travaux, le noyau <strong>du</strong> fruit <strong>du</strong> palmiernain,<br />
d'une matière très-<strong>du</strong>re, se travaillé au tour et sert à faire des<br />
chapelets, des bracelets, des colliers qui se font remarquer par de<br />
jolies veinures de toutes couleurs. Cette in<strong>du</strong>strie,connue'desindigènes,<br />
a pris pied <strong>en</strong> <strong>Algérie</strong> et déjà même à Paris.<br />
Pour extraire <strong>du</strong> palmier-nain ces diverses substances, on emploie<br />
divers procédés brevetés. Voici, <strong>en</strong>tre autres, ceux qui ont été<br />
publiés :<br />
En traitant àl'eau les feuilleset <strong>en</strong> les faisant passer par des cylindres,<br />
on obti<strong>en</strong>t des étoupes pour la fabrication des cordages. Pour am<strong>en</strong>er<br />
ces étoupes à l'état de bourre à matelas, on les prépare à la potasse;<br />
<strong>en</strong>fin, pour <strong>en</strong> faire <strong>du</strong> papier ou <strong>du</strong> carton, on les traite au chlorure<br />
de chaux.<br />
Suivant une seconde manière d'opérer, on met lés feuilles telles<br />
qu'elles vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d'être cueillies dans une cuve<strong>en</strong> zinc, <strong>en</strong> bois ou <strong>en</strong><br />
toute autre substance conv<strong>en</strong>able, ayant un double fond percé de<br />
trous. Une fois la cuve conv<strong>en</strong>ablem<strong>en</strong>t garnie et close,on y intro<strong>du</strong>it<br />
un jet de vapeur qui doit fonctionner <strong>en</strong>viron dixi-huit heures sans<br />
interruption ; lavapeur cond<strong>en</strong>sée s'écoule dans le doublefond ; ce fond<br />
est muni d'un robinet au moy<strong>en</strong> <strong>du</strong>quel on laisse échapper, de temps<br />
<strong>en</strong> temps, le pro<strong>du</strong>it de là cond<strong>en</strong>sation.Onpeut aussi, et depréfér<strong>en</strong>ce<br />
employer la vapeur d'eau à une température un peu supérieure à<br />
100 degrés. Aprèsun temps qui varie suivant l'âge des feuilles, on arrête<br />
le jet de vapeur et on laisse les feuilles humides se refroidir l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t,<br />
soit dans la cuve même, soit dans tout autre vase clos. Vers le<br />
cinquièmejour, elles sont couvertes de byssus, sorte de poudre blanche,<br />
s'ét<strong>en</strong>dant d'une feuilleà l'autre commeun réseau. Aprèsquelques<br />
6.