Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
GEOGRAPHIE. 11<br />
3°Mourzouk, chef-lieu<strong>du</strong> Fezan (pachalickturc dép<strong>en</strong>dant directem<strong>en</strong>t<br />
de Constantinople); — population2,500 habitants. — Ghadamès,<br />
Ghât et Mourzoucksont les c<strong>en</strong>tres commerciaux qu'exploit<strong>en</strong>t les<br />
Touaregsde l'Est;<br />
4° Ouargla, l'oasisla plus méridionalede notre Sahara algéri<strong>en</strong>, et<br />
placée sur la route la plus directe <strong>du</strong> Soudan: elle s'est soumiseà la<br />
France <strong>en</strong> 1853. C'estune ville très-anci<strong>en</strong>ne; elle fut riche et florissante.<br />
Elle est aujourd'hui ruinée; — population 6,000 habitants ;<br />
5° Le Touat, grand archipel d'<strong>en</strong>viron 500 oasis, dont le point le<br />
plus importantest Insalah, c<strong>en</strong>tre commercialauquel se rattach<strong>en</strong>t les<br />
Touaregsde l'Ouest. —Insalah est à égale distance de Tombouctou<br />
sur le Niger,de Mogadorsur l'Océan,de Tanger à l'<strong>en</strong>trée <strong>du</strong> détroit<br />
de Gibraltar,d'Algeret de Tripoli. Cetteposition lui donneune importance<br />
exceptionnelle; — population 6,000 habitants.<br />
Telles sont les grandes divisionspolitiquesdes Touaregs.<br />
Ainsique nous l'avons dit plus haut, le Gouvernem<strong>en</strong>tde l'<strong>Algérie</strong><br />
avait-t<strong>en</strong>té,à plusieurs reprises, d'ouvrirdes relations avecle Soudan;<br />
quelques Touaregs, poussés peut-être par esprit d'av<strong>en</strong>ture, étai<strong>en</strong>t<br />
v<strong>en</strong>us, de leur côté, parcourir le Tell et saluer à Algermême le Gouverneur<br />
général; mais, quoi qu'il <strong>en</strong> fût de ces voyages, le cercle de<br />
nos relationsétait ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>trestreint, et il y eût eu danger véritable<br />
à le vouloirfranchir.<br />
LesChoses<strong>en</strong> étai<strong>en</strong>t là lorsque, <strong>en</strong> 1862,le cheickTarguiSi-Othman<br />
vint, avec deux de ses neveux, r<strong>en</strong>dre visite au maréchal Pelissier,<br />
alors gouverneur, et s'offrit à lui comme intermédiaire officieux<strong>en</strong>tre<br />
le gouvernem<strong>en</strong>tde l'<strong>Algérie</strong> et les populationssoudani<strong>en</strong>nes.<br />
LeGouverneurgénéral accueillitl'offre avec empressem<strong>en</strong>t: et, désireux<br />
de faire apprécierà ces hommes <strong>du</strong> Désert la puissance de la<br />
France et son génie commercial, il invita les chefs touaregs à se r<strong>en</strong>dre<br />
à Paris : ceschefsacceptèr<strong>en</strong>t; — et le cheickOthman,tout émerveillé<br />
de ce qu'il avait vu, s'<strong>en</strong>gageaà provoquer une assembléegénérale,des<br />
chefs politiques des Touaregs, dans laquelle serai<strong>en</strong>t fixées<br />
sol<strong>en</strong>nellem<strong>en</strong>tlesbases d'une conv<strong>en</strong>tioncommerciale<strong>en</strong>tre la France<br />
et les Touaregs. Le vieux Targui tint sa parole : les chefsde tribus,<br />
convoqués par lui, se r<strong>en</strong>dir<strong>en</strong>t à Ghadamèset conclur<strong>en</strong>t avecle chef<br />
d'escadronMircher,délégué par le Gouverneurgénéral, la Conv<strong>en</strong>tion<br />
dont nous avonsparlé plus haut. (Voy. Missionde Ghadamès,H.Mircher,<br />
1 vol.in-8°, Alger, <strong>1865</strong>.)