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Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil

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184 GUIDEDUVOYAGEUR ENALGÉRIE.<br />

contre la nier <strong>du</strong> nord par une<br />

ligne de récifs de 900 mètres de<br />

longueur. On y mouille par 10 à<br />

15 mètres d'eau, dans le nordouest<br />

<strong>du</strong> phare. Ce mouillage<br />

n'offre aucune sécurité et n'est<br />

guère praticable qu'<strong>en</strong> été. On<br />

s'occupeaujourd'hui à transformer<br />

cette crique <strong>en</strong> port fermé.<br />

Djidjellifut longtempsun simple<br />

port militaire, étroitem<strong>en</strong>t bloqué<br />

par les Kabyles.La soumission<strong>du</strong><br />

pays et les routes stratégiques<br />

ouvertespar l'armée, à la suite,de<br />

l'expédition des Babors (octobre<br />

1859), <strong>en</strong> ont fait un marché maritime<br />

de quelque importance.<br />

L'eau y abonde et le dessèchem<strong>en</strong>t<br />

des marais voisins l'assainira. Séparé<br />

de Sétifpar de hautes chaînes<br />

de montagnes, il ne pourra être<br />

relié aux plaines de l'intérieur que<br />

par la voie lointaine de Mila: partant,'<br />

dit M. Lieussou, il n'a point<br />

d'av<strong>en</strong>ir comme port de transit;<br />

comme port d'exportation,il dessert<br />

un marché agricole riche,<br />

mais peu ét<strong>en</strong><strong>du</strong> vers l'ouest. La<br />

proximité <strong>du</strong> port de Bougie lui<br />

<strong>en</strong>lève toute importance militaire,<br />

et paraît devoir restreindre son<br />

commerce aux ressources de son<br />

propre territoire et au transit de<br />

Milaet de la vallée de l'Oued-el-<br />

Kébir.<br />

Djidjelli fut fondée par les Carthaginois,<br />

sous le nom d'Igigellis;<br />

plus tard, elle fut élevée au rang<br />

de colonie-romaine, et devint une<br />

ville épiscopale aux époqueschréti<strong>en</strong>nes<br />

de l'<strong>Algérie</strong>. Au seizième<br />

siècle, elle avait des relationscom-<br />

merciales très-suivies avec Marseille,<br />

Gènes, Livourne et V<strong>en</strong>ise:<br />

<strong>en</strong> 1514, elle se donna à Barberousse,<br />

qui fit de son port le<br />

repaire de ses pirates et le dépôt<br />

de leurs déprédations. En 1664,<br />

sur l'ordre de Louis XlY, qui<br />

voulait fonder un établissem<strong>en</strong>t<br />

militaire sur les côtesde Barbarie,<br />

le <strong>du</strong>c de Beaul'ortfut chargé de<br />

s'<strong>en</strong> emparer. L'armée de terre,<br />

placée sous les ordres <strong>du</strong> comte<br />

dé Gadagne, était forte de 5,200<br />

hommes de troupes régulières, y<br />

compris un bataillonde Malte,avec<br />

120 chevaliers. Il y avait, <strong>en</strong><br />

outre, 200 volontaires,et, au mom<strong>en</strong>t<br />

<strong>du</strong> débarquem<strong>en</strong>t, l'armée<br />

fut r<strong>en</strong>forcée de 20 compagnies<br />

des vaisseaux, formant un total<br />

de 800 hommes. La flotte se<br />

composait de 15 vaisseaux ou<br />

frégates, 19 galères et 20 autres<br />

petits bâtim<strong>en</strong>ts. — L'armée débarqua<br />

(22 juillet 1664), occupa<br />

la ville et construisit un fort,<br />

— le fort Duquesne, — pour se<br />

déf<strong>en</strong>dre contre les attaques incessantes<br />

des montagnards kabyles ;<br />

bi<strong>en</strong>tôt après, les Turcs arrivèr<strong>en</strong>t<br />

d'Alger, avec une puissante artillerie.<br />

Le <strong>du</strong>c de Beaufort,<strong>en</strong> mésintellig<strong>en</strong>ce<br />

complète avec M. de<br />

Gadagne, partit pour Tunis, et la<br />

position de l'armée française devint<br />

très-critique. LesTurcs ouvrir<strong>en</strong>t<br />

le feu sur les postes extérieurs,<br />

démontèr<strong>en</strong>t les batteries,<br />

ruinèr<strong>en</strong>t les redoutes et tournèr<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>fin leurs forces contre<br />

le camp lui-même. La position<br />

n'était plus t<strong>en</strong>able : M.deGadagne,<br />

voyant ses troupes démoralisées,

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