Guide Filias du voyageur en Algérie, 1865 - Accueil
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RENSEIGNEMENTS<br />
GENERAUX. 117<br />
blime: officiers,matelots et mousses, chaque homme est à sonposte,<br />
affrontant la mort sous l'oeilde Dieu. Quant aux passagers, l'immin<strong>en</strong>ce<br />
<strong>du</strong> péril paralyseleur courage: les femmes pleur<strong>en</strong>t, les <strong>en</strong>fants<br />
cri<strong>en</strong>t, et les hommes, même les plus énergiques, sond<strong>en</strong>t d'un oeil<br />
anxieux les profondeurs de l'abîme.... Peu à peu, cep<strong>en</strong>dant, la tempête<br />
se calme, l'horizon s'éclaircit : <strong>en</strong>core quelques heures, et le bâtim<strong>en</strong>t,<br />
sorti vainqueur de la lutte, s'ancrera dans le port.<br />
IV<br />
HYGIÈNE. — CONSEILS AUX IMMIGRANTS.<br />
Durant les premières années de l'occupation, les troupes fur<strong>en</strong>t<br />
décimées par la fièvre qui, dans certaines localités, notamm<strong>en</strong>t à<br />
Bouffariket à Bone, fit d'épouvantablesravages. On crut, et on dit<br />
alors, que le climat de l'<strong>Algérie</strong> était le plus meurtrier <strong>du</strong> globe, et<br />
l'immigration <strong>en</strong> fut ral<strong>en</strong>tie. Mais on comprit bi<strong>en</strong>tôt que ces maladiesprov<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>tde<br />
causesess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t locales et transitoires. En<br />
effet, les Arabes, peu soucieux d'assurer aux eaux leur écoulem<strong>en</strong>t<br />
normal, laissant, <strong>en</strong> outre, s'accumuler sur le sol des détritus de<br />
toutes sortes, ne livrai<strong>en</strong>t aux colonset aux soldats qu'une terre profondém<strong>en</strong>t<br />
imprégnée de miasmes pestil<strong>en</strong>tiels, qui s'exhalai<strong>en</strong>t sous<br />
les efforts de la pioche et de la charrue. Peu à peu, cep<strong>en</strong>dant, le sol<br />
fut:assaini: l'état sanitaire s'améliora.— Aujourd'hui,grâce auxtravaux<br />
exécutés ou <strong>en</strong> cours d'exécution,le climat de l'<strong>Algérie</strong> est, presque<br />
partout, d'une salubrité parfaite.<br />
Plusieurs médecinssont v<strong>en</strong>us étudier sur place les maladies qui, au<br />
début de la conquête, décimèr<strong>en</strong>t les Europé<strong>en</strong>s. MM.Antonini,Baud<strong>en</strong>s,<br />
Jacquot, Leclerc, Bpdichon,C.Broussais, Piétra-Santa, Mitchell,<br />
Bertherand, etc., ont ainsi visité le littoral ou l'intérieur, et publié,<br />
dans des mémoires ou des recueils, le résultat de leurs observations.<br />
Un deleurs confrères, M.A. Frison, professeurde pathologieexterne à<br />
l'Écolede médecined'Alger, explique, commesuit, la cause première<br />
des maladies qui frapp<strong>en</strong>t les immigrants, et donne, sur le moy<strong>en</strong>de<br />
les prév<strong>en</strong>ir, de sages et utiles conseils:<br />
« Celuiquiarrive<strong>en</strong> <strong>Algérie</strong>, colon,valétudinaireou touriste, doit savoir,dit<br />
M.Frison, qu'il vi<strong>en</strong>t de mettre le pied sur une terre où laflore<br />
des pays tropicauxrespl<strong>en</strong>dit à côté de celle des pays tempérés ; qu'il<br />
trouve, <strong>en</strong>fin, la France et l'Ori<strong>en</strong>t résumés <strong>en</strong> un volume.<br />
7.